La France rend hommage aux victimes du 13 novembre

  • Des fleurs en hommage aux victimes des attaques du 13 novembre, jonchent la  place de la République le 26 novembre 2015 à Paris
    Des fleurs en hommage aux victimes des attaques du 13 novembre, jonchent la place de la République le 26 novembre 2015 à Paris AFP BERTRAND GUAY
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AFP

Deux semaines jour pour jour après les attentats de Paris et de Saint-Denis, la France rend un hommage "national et solennel", vendredi aux Invalides, aux 130 morts et quelque 350 blessés dénombrés lors de ces attaques jihadistes. François Hollande présidera cet hommage, de retour de Moscou où il a poursuivi jeudi une offensive diplomatique visant à renforcer la coalition militaire internationale contre le groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué ces attentats. A Moscou, lui-même et son homologue russe Vladimir Poutine sont convenus de "coordonner et intensifier" leurs bombardements aériens en Syrie contre l'EI. Plus de 2.000 personnes sont attendues dans la cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides pour cette cérémonie, à commencer par les familles des victimes et des blessés.

L'Elysée a souhaité une cérémonie de près d'une heure, "sobre, grave et solennelle". Une vaste tribune a été érigée dans la cour pour accueillir, outre les proches des victimes et les blessés, les membres du gouvernement et le représentants de "l'ensemble des autorités de l'Etat prévues par le protocole de la République", selon la présidence. Ont été conviés parlementaires, corps constitués, anciens présidents de la République et Premiers ministres, représentants des partis politiques, du corps diplomatique et des services de secours et de police intervenus lors des attentats. Le président de la République fera son entrée aux Invalides à 10H30 précises. Après les honneurs militaires et une Marseillaise, les noms des 130 personnes tuées dans les attentats seront égrenés. Leurs photos seront projetées sur les écrans géants.

"Il est important que l’on prononce le nom de chacune des victimes (...) dont les visages, dont la vie, incarnaient cet idéal de culture, cet idéal de fête, cet idéal de partage, cet idéal d’amour", a souligné vendredi Jack Lang, l'ancien ministre de la Culture de François Mitterrand. Puis François Hollande prendra la parole pendant une vingtaine de minutes pour "rendre hommage aux personnes décédées et blessées et, à travers elles, à la génération qu'elles représentaient", explique-t-on à l'Elysée. "Même s'il y a une grande diversité d'âges, d'origines et de parcours, ce qui ressort, c'est leur jeunesse", 35 ans en moyenne, souligne un proche du président.

"Prière solennelle"

"C’est le droit à la vie, c’est la liberté, c’est la culture, c'est une certaine forme de mode de vie, de civilisation, que (les auteurs des attentats) ont voulu assassiner", a encore souligné vendredi Jack Lang. François Hollande a invité tous les Français à se joindre à cet hommage national en pavoisant leur domicile avec le drapeau tricolore dont le gouvernement a mis en ligne une version "haute définition" pour que tous ceux qui n'en possèdent pas puissent l'imprimer et l'afficher. De nombreux responsables politiques ont annoncé leur intention de suivre ce mot d'ordre, parmi lesquels Jean-Christophe Cambadélis (PS), Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains), Marine Le Pen (FN) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).

Le recteur de la grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur a appelé pour sa part tous les imams de France à s'associer vendredi à une "prière solennelle" en hommage aux victimes. Quelques fausses notes toutefois dans cette unanimité : une poignée de familles de victimes ont refusé de s'associer à cet hommage, tel le journaliste Jean-Marie de Peretti, qui a déploré l'absence de "décisions fortes" au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier. Dans le même temps, la mobilisation internationale contre l'EI se poursuit.

Dès jeudi, Berlin a proposé de déployer une frégate et des avions de reconnaissance et de ravitaillement pour participer au combat contre l'EI en Syrie. A Londres, le Premier ministre britannique David Cameron a exhorté son Parlement à autoriser l'aviation militaire britannique à frapper "ces terroristes au coeur". La tension s'est en revanche quelque peu relâchée à Bruxelles, où la menace terroriste à été abaissée d'un cran, à 3 sur une échelle de 4, permettant à la vie de reprendre son cours dans la capitale belge. 

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