Pécresse, Estrosi, Le Drian prennent la tête de leur région

  • Des bulletins dans une urne en Bretagne, pour l'élection à la présidence de la région, à Rennes le 18 décembre 2015
    Des bulletins dans une urne en Bretagne, pour l'élection à la présidence de la région, à Rennes le 18 décembre 2015 AFP - DAMIEN MEYER
  • Valérie Pécresse applaudie après son élection à la présidence de la région Ile-de-Frane le 18 décembre 2015 à Paris
    Valérie Pécresse applaudie après son élection à la présidence de la région Ile-de-Frane le 18 décembre 2015 à Paris AFP - PATRICK KOVARIK
  • Bruno Retailleau, élu président de la région Pays-de-la-Loire, le 18 décembre 2015 à Nantes
    Bruno Retailleau, élu président de la région Pays-de-la-Loire, le 18 décembre 2015 à Nantes AFP - JEAN-SEBASTIEN EVRARD
  • Election des présidents de région en France métropolitaine
    Election des présidents de région en France métropolitaine AFP - Laurence SAUBADU, Frédéric HUGON
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Centre Presse Aveyron

Valérie Pécresse en Ile-de-France, Christian Estrosi en Paca et Jean-Yves Le Drian en Bretagne, trois des principaux vainqueurs des régionales ont été élus vendredi à la présidence de leurs régions.

Seules les régions dont le périmètre n'a pas été modifié lors du redécoupage territorial (Bretagne, Centre-Val-de-Loire, IDF, Pays-de-la-Loire, Paca, et les quatre régions et territoires ultramarins) élisaient leurs patrons vendredi. Dans les sept grandes régions fusionnées, le vote aura lieu le 4 janvier.

Ile-de-France

Valérie Pécresse (Les Républicains) accède à la présidence de la région-capitale après 17 ans de gestion de gauche. L'ancienne ministre a rassemblé 119 voix sur 140 suffrages exprimés dans cette assemblée de 209 élus. Mme Pécresse n'a pas voté pour elle, il lui a donc manqué une voix parmi les 121 élus de sa majorité.

Rappelant ses priorités en matière de sécurité et d'emploi, elle a promis de faire de l'Ile-de-France "la fabrique des nouvelles pratiques politiques". La séance inaugurale s'est tenue sans Claude Bartolone (PS), candidat battu de la gauche et des écologistes, qui avait démissionné la veille de son mandat de conseiller régional.

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Christian Estrosi (LR) a fait le plein des voix LR-UDI-MoDem, avec 81 votes en sa faveur contre 42 à Marion Maréchal-Le Pen (FN). Le nouveau président, qui doit notamment sa victoire à la gauche, s'est montré très consensuel et a confirmé la création d'un conseil territorial, comme "tribune" offerte à la gauche. "Je serai un président libre qui gère la Région sans idéologie, ni parti pris", a-t-il dit. Le Conseil régional de Paca ne compte aucun élu de gauche, le PS ayant retiré sa liste après le premier tour pour faire barrage au FN.

Bretagne

Autre vedette de la journée, Jean-Yves Le Drian (PS) a été élu à la présidence du Conseil général de Bretagne. Il a rassemblé 53 voix contre 12 pour Gilles Penelle (FN) et 18 votes blancs (les élus de la liste LR Marc Le Fur). Très applaudi, le nouveau président a retrouvé un mandat qu'il a déjà exercé à partir de 2004, après avoir arraché la région à la droite, jusqu'à son entrée au gouvernement en 2012. Jean-Yves Le Drian reste ministre de la Défense.

Centre-Val de Loire

François Bonneau, le candidat de la gauche a obtenu 40 voix, contre 20 pour Guillaume Peltier (LR), et 17 pour Philippe Loiseau (FN). M. Bonneau a aussitôt proposé au groupe Les Républicains et UDI de présider deux commissions. Guillaume Peltier a répondu qu’il ne souhaitait pas cogérer la région, tout en promettant "une opposition constructive".

Pays-de-la-Loire

Seul candidat, Bruno Retailleau (LR) a recueilli 54 voix parmi les 93 élus, et 39 ont voté blanc. Le nouveau président LR, qui succède au PS, a abordé le sujet du projet contesté d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, objet de luttes intestines entre socialistes et écologistes. "Sans aéroport international demain (...) nous perdrons la bataille dans cette concurrence entre les différents territoires, la bataille de la compétitivité", a-t-il déclaré.

Corse

Le nationaliste Gilles Simeoni a été élu dès jeudi à la tête du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) et un indépendantiste, Jean-Guy Talamoni, a été porté à la présidence de l'Assemblée de l'île.

Manuel Valls a appelé Gilles Simeoni vendredi et promis un "dialogue serein, constructif et apaisé" avec le nouvel exécutif. Le Premier ministre a aussi réaffirmé "son attachement à la place de la Corse dans la Nation et dans la République française et sa reconnaissance de la spécificité de l'île".

Outremer

A La Réunion, Didier Robert (LR) a été réélu président du Conseil régional par 29 voix et 16 bulletins nuls ou blancs. En Guadeloupe, c'est le député Ary Chalus (DVG) qui a été élu avec 28 voix, sur les 41 que compte l’assemblée régionale.

En Guyane, Rodolphe Alexandre (Guyane Rassemblement) a été élu à la tête de la collectivité territoriale par 35 voix, contre 15 bulletins nuls ou blancs. En Martinique, c'est l'indépendantiste Alfred Marie-Jeanne qui a été élu président de la nouvelle collectivité territoriale.

Les têtes de listes qui l'ont emporté au second tour des régionales étaient assurées d'être élues à la présidence des nouvelles assemblées. Les conseillers régionaux devaient ensuite désigner la commission permanente des assemblées, qui élit les vice-présidents pour constituer le "gouvernement" de la région.

Les présidents des nouvelles grandes régions seront élus le 4 janvier, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Normandie.

Source : AFP

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