Pas de bonnet d’âne à la dictée occitane de Rodez

Oreilles grandes ouvertes et yeux rivés sur leur copie, une bonne centaine de personnes étaient réunies samedi après-midi dans l’amphithéâtre des Archives départementales, pour prendre part à la 17e Dictada occitana (dictée occitane) de Rodez, organisée sous la houlette de l’Institut d’études occitanes (IEO) et de la Mission départementale de la culture.

Et comme de plus en plus régulièrement maintenant, les enfants étaient largement représentés. De quoi réjouir Christian Andrieu, enseignant dans une section bilingue du collège Albert-Camus de Baraqueville qui retrouve là quelques-uns de ses élèves et anciens élèves devenus aujourd’hui lycéens.

Fervent supporter de la dictée occitane, « je crois que j’en ai raté aucune », l’enseignant était également présent à la genèse de l’aventure Dictada occitana en France. « C’était à Castres, il y a 19 ans, se souvient-il. C’était la première et je l’ai gagnée. Je n’étais même pas encore professionnel », sourit l’enseignant.

Depuis, la dictée occitane a fait des petits, notamment à Rodez, où elle se déroule maintenant chaque année. « Sauf en 2006, il y avait un mètre de neige partout. On avait dû annuler. »

Sept catégories

Chargé presque tous les ans de lire à voix haute, le texte choisi pour la dictée occitane, Christian Andrieu estime que «celui de cette année (Escriches de femnas tarnesas)[/CIT][CIT] est particulièrement bien senti». «Je l’ai souvent trouvé ou trop simple ou trop difficile, mais cette année il y a un subtil mélange entre les deux. Quelques lignes faciles, au début, pour les enfants débutants, puis, plus on y va plus on monte en difficulté. Même les élèves inscrits dans la catégorie professeur et écrivain (il y a 7 catégories différentes) devraient y trouver leur compte.»

 La langue occitane semble réellement avoir de beaux jours devant elle car en plus de l’édition ruthénoise, la dictée occitane se déroulait également quasi simultanément à Saint-Rémy  et Saint-Affrique et dans 41 autres villes en France, mais aussi en Espagne (Barcelone, Valence et dans les Îles Baléares).