Menaces de mort : 4 mois de sursis en guise d’avertissement

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    Menaces de mort : 4 mois de sursis en guise d’avertissement
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Centre Presse Aveyron

Installé avec sa compagne et ses enfants dans une ferme sur les hauteurs de la Vallée du Lot, un éleveur de 51 ans a très mal vécu cette journée du 10 septembre 2015.

Ce jour-là, les agents de l’aide sociale à l’enfance accompagnés des forces de l’ordre se rendent sur la propriété pour exécuter une mesure de placement à l’encontre des trois enfants âgés de 4 ans, 3 ans et 10 mois au moment des faits.

«Ça fait drôle, on ne s’y attendait pas. Je ne le souhaite à personne», s’est défendu le prévenu, à la barre du tribunal correctionnel de Rodez où il comparaissait hier pour des faits de menaces de mort ou d’atteinte aux biens. 

«Les travaux ont été faits»

Des menaces et des intimidations que l’homme a aujourd’hui, en grande partie oubliées. «Je n’ai menacé personne. Quant aux insultes, c’était sur le coup de la colère. On était en train de m’enlever mes enfants.»

«Alors tout le monde ment. Vous pouvez me dire pourquoi on vous en veut autant», s’emporte le substitut du procureur Antoine Wolff. «Vous n’avez visiblement toujours pas compris pourquoi vous en êtes arrivé là. Vous dormiez à cinq dans la même chambre, la maison était crasseuse et l’aide sociale à l’enfance a estimé que vos enfants étaient en danger.

Alors même si cela n’est jamais de gaieté de cœur, il fallait que la justice intervienne. Pour autant, malgré les insultes et les menaces personne ne dépose plainte, car ils ont bien conscience de votre tristesse. Aussi, c’est à la justice de les protéger. Si vous voulez récupérer vos enfants, il va falloir apprendre à travailler avec eux», conseille le représentant du parquet, avant de requérir à son encontre neuf mois de prison avec sursis.

Son conseil demandera la clémence des juges en mettant en avant «l’échec dans la prise en charge de ce dossier. Une incompréhension totale. On leur maintient la tête sous l’eau. Les travaux dans la maison ont été faits. Tout le monde à sa chambre. Alors on peut juste leur reprocher un petit défaut d’hygiène et la non-collaboration avec l’aide sociale à l’enfance. Pour le reste ce n’étaient que des paroles en l’air.» Le prévenu a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, un euro de dommages et intérêts, ainsi que 500€ au titre de l’article 475-1 pour les trois parties civiles. 

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