Attentats: Abdeslam dit avoir renoncé à "se faire exploser au Stade de France"

  • Photo d'Abdelslam Salah sur l'appel à témoin diffusé le 15 novembre 2015 par la police nationale française
    Photo d'Abdelslam Salah sur l'appel à témoin diffusé le 15 novembre 2015 par la police nationale française POLICE NATIONALE/AFP/Archives - DSK
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Centre Presse Aveyron

Salah Abdeslam, suspect clé des attentats du 13 novembre arrêté vendredi à Bruxelles, a affirmé aux enquêteurs belges qu'il "voulait se faire exploser au stade de France" le soir des attentats, avant de faire "machine arrière", a déclaré samedi à Paris le procureur de Paris François Molins.

"Ces premières déclarations, qu'il faut prendre avec précaution, laissent en suspens toute une série d'interrogations sur lesquelles Salah Abdeslam devra s'expliquer", a ajouté le procureur au cours d'une conférence de presse.

Il évoque "en particulier" la présence du jihadiste dans le XVIIIe arrondissement de Paris le 13 novembre "dès 22H00, après avoir déposé le commando du Stade de France" avec une Clio noire, retrouvée quatre jours après les attentats dans cet arrondissement, place Albert-Kahn.

"Dans un communiqué diffusé immédiatement après les attentats, il était mentionné par Daech la commission d'un attentat dans le XVIIIe arrondissement", a rappelé François Molins. "Les investigations devront donc s'attacher à déterminer sur ce point si une action kamikaze de Salah Abdeslam devait bien avoir lieu dans le XVIIIe arrondissement."

Le suspect, âgé de 26 ans, "apparaît, à ce stade des investigations, comme ayant eu un rôle central dans la constitution des commandos du 13 novembre, dans la préparation logistique des attentats et enfin en étant lui-même présent à Paris le 13 novembre", a ajouté le procureur.

Le jihadiste "a participé à l'arrivée d'un certain nombre de terroristes en Europe", a-t-il affirmé, soulignant notamment qu'il avait "multiplié les déplacements en Europe au moyen de locations successives de véhicules".

L'arrestation de Salah Abdeslam est une "avancée très forte" pour l'enquête, a estimé François Molins. "Les investigations se poursuivent sans relâche, en France et en Belgique", pour cerner "tous les acteurs" de ces attaques, qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés.

Le mandat d'arrêt européen lui a été notifié samedi "à 16h15 par un magistrat du parquet fédéral belge", a encore dit le procureur de Paris. "Salah Abdeslam n'a pas consenti à sa remise aux autorités françaises", ce qui ne l'empêche en rien. Celle-ci interviendra dans un délai qui peut aller de "quelques jours à trois mois", a-t-il ajouté.

Source : AFP

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