Les vins Andrieux se bonifient avec le temps

Avant de se découvrir des points communs dans le vin, le hasard est le fruit de leurs rencontres. Celle tout d’abord du Lillois Jean-Michel Malbranque avec la Marseillaise Caroline Giudicelli que la géographie ne prédestinait pas à se croiser; pourtant, depuis leurs études, suivies dans les Bouches-du-Rhône, ils ne se quittent plus. Celle ensuite du couple avec Serge Andrieux, non pas le patron de la SARL éponyme mais le propriétaire du moulin de Capelle, à Compolibat, un temps mis en location. 

Et au milieu de ces rencontres, coule une histoire familiale. Les parents de madame ont vécu en Aveyron, à Vaureilles très exactement, dans les années 1970; depuis un certain temps, elle voulait découvrir cette région et, pour cela, le couple a loué le moulin de Serge Andrieux en 2013. Les discussions ont vite débordé sur le nectar des dieux. Car, avant d’être responsable de projet dans l’industrie et directrice administrative et financière d’un groupe allemand, à Grenoble, Jean-Michel Malbranque a grandi avec un oncle négociant en vin, à Lille, tandis que son épouse a travaillé au domaine de Berne dans le Var.

Un magasin d’ici l’été

«Il nous a dit qu’il souhaitait partir; nous avons réfléchi, bien entendu. Comme l’environnement nous plaisait et que Serge Andrieux nous promettait de nous accompagner quelques mois, nous avons franchi le pas, heureux d’avoir des responsabilités et d’apprendre tous les jours!» Depuis le 1er février, le couple s’est installé dans le local de la Glèbe où il a troqué l’enseigne SARL Andrieux pour Andrieux vins et boissons. Les trois salariés sont toujours là et, comme promis, l’ancien patron ne dédaigne pas embarquer dans son véhicule pour une longue tournée, tout comme le nouveau d’ailleurs.

Du Tarn au Cantal, en passant par le Lot, le Tarn-et-Garonne, le Tarn et bien entendu l’Aveyron, ce sont 10000 clients -«pour beaucoup, des particuliers»-à satisfaire régulièrement avec les 500 références à disposition, pour la plupart des vins du Sud-Ouest. «La société fonctionne et nous souhaitons la développer, y apporter notre touche. Cela pourrait se traduire par des emplois dans un futur proche.» Pour cela, Caroline et Jean-Michel Malbranque ont l’intention d’ouvrir un magasin sur place, «d’ici l’été» et réfléchissent déjà à la création d’un site internet.