Les Ruthénois à Toulon sans questions

La tentation serait grande de savourer. Ou même de souffler, après le succès acquis samedi dernier, face à Sète (1-0). Cela faisait sept matches que ce n’était plus arrivé au Rodez Aveyron football et, en plus, de lui  «rappeler qu’(il) peut gagner»  selon son entraîneur Laurent Peyrelade, cela lui a surtout permis de garder ses chances de maintien en CFA. Mais justement, aujourd’hui, cette survie est assez loin d’être acquise pour profiter sereinement d’un succès. La visite, ce soir à 18 heures, à Toulon-Le Las, rappelle ainsi que rien n’est joué. Et que le Raf n’a plus de question à se poser.

Ce matin, deux petits points (et un match en moins aux Toulonnais) séparent les deux équipes au classement. Et le 8e du championnat n’est qu’à quatre points des premiers relégables aveyronnais. Tout est donc possible. À condition de ne pas chuter, comme l’avaient fait ses hommes à Marseille II (1-1), il y a quinze jours. C’est sur ce point que le coach sang et or a insisté cette semaine, bien loin des soucis de beau jeu qui faisaient son discours il y a quelques mois. «La priorité, ce sera d’abord d’être solide, très solide. De ne pas donner d’armes aux autres,  annonce Peyrelade, passé du romantisme du beau jeu au pragmatisme du résultat. Ce n’est pas beau mais c’est la mode dans ce groupe C. Et le classement ne nous permet pas la prise de risque.» 

Sébastien Da Silva et Ugo Bonnet associés en pointe?

Tenus en échec à l’aller (0-0) après une attaque-défense dont ils étaient ressortis frustrés, Roumégous et ses partenaires connaissent l’enjeu. Mais ils le maîtrisent encore. «Ce match permet d’avoir son destin entre ses mains, reprend le technicien.J’aime cette idée. On est décideur. Mais il y a des actions à mettre en face.» L’une d’elles pourrait être de tester ce soir une attaque à deux pointes constituée du revenant Sébastien Da Silva et d’Ugo Bonnet, buteur samedi dernier pour sa première titularisation. L’au- tre, prévient encore Peyrelade, sera de «ne pas tomber dans les choses qui polluent, les discussions, de garder notre idée, d’être imperméable».

Dans la situation actuelle, ce serait une bonne idée. Surtout pour un Raf apparu fatigué, le week- end dernier, et pas épargné par les petits bobos cette semaine. Ensuite, avec une trêve de quinze jours avant la venue de Bayonne, il sera peut-être temps de savourer. Ou de cogiter.