Hollywood: l'âge d'or persiste grâce au streaming et aux festivals rétro

  • Hollywood profite d'un regain de popularité grâce à de nouveaux services de diffusion
    Hollywood profite d'un regain de popularité grâce à de nouveaux services de diffusion AFP/Archives - MANDEL NGAN
  • Arrivée des participants pour la cérémonie de clôture du festival TCM des films classiques, à Los Angeles, le 1er mai 2016
    Arrivée des participants pour la cérémonie de clôture du festival TCM des films classiques, à Los Angeles, le 1er mai 2016 GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP - Rachel Murray
  • Spectateurs du festival TCM du film classique à Los Angeles, le 1er mai 2016
    Spectateurs du festival TCM du film classique à Los Angeles, le 1er mai 2016 GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP - Rachel Murray
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Centre Presse Aveyron

L'âge d'or du cinéma hollywoodien profite d'un regain de popularité aux Etats-Unis, favorisé par l'émergence de nouveaux services de diffusion en ligne ainsi que par la multiplication de festivals rétro.

Plus de 25.000 personnes, venues parfois d'Australie ou du Japon, ont assisté il y a quelques jours au TCM Classic Film Festival à Hollywood. Il était organisé pour la septième année consécutive par la chaîne Turner Classic Movies et sa programmation s'étalait sur près de 80 années de cinéma.

Son aîné Cinecon attire des passionnés à Tinseltown --surnom d'Hollywood-- depuis 1964. Plus confidentiel, il tiendra sa 52ème édition début septembre avec "des films rares, inhabituels et injustement oubliés".

D'autres festivals ont fleuri dans tout le pays, comme le Silent Film Festival à Denver (Colorado, ouest) ou le Plaza Classic Film Festival à El Paso (Texas, sud).

"Dans notre paysage politique actuel fait d'incertitude, les films anciens offrent un refuge où les problèmes pouvaient être résolus en 90 minutes, le tout avec une garde-robe glamour", explique la spécialiste du cinéma Kristen Lopez.

Quelque 80% des spectateurs du festival TCM ne viennent pas de Californie et tous les forfaits de quatre jours à 1.649 dollars pièce sont partis en 14 minutes lorsqu'ils ont été mis en vente sur internet, selon les organisateurs.

Plusieurs dizaines d'acteurs et de réalisateurs ont participé à l'événement, notamment Francis Ford Coppola, Alec Baldwin ou Faye Dunaway.

Le festival a également attiré des jeunes, venus nombreux aux projections organisées dans les célèbres salles de cinéma d'Hollywood, notamment le Chinese Theater.

"Les classiques n'ont pas d'âge et des spectateurs de toutes générations peuvent les apprécier sans y voir quelque chose de daté", assure Kristen Lopez, éditrice associée au sein du site ClassicFlix, qui propose des films en ligne datant d'avant 1970.

- Les classiques chez soi -

Les amateurs n'ont ainsi plus à investir impérativement dans d'onéreux billets de festival et peuvent trouver leur compte sur internet.

De plus en plus de plateformes proposent des catalogues de films introuvables chez les géants du "streaming", qui se concentrent principalement sur les productions récentes ou les grands succès américains des trente dernières années.

Turner a annoncé la semaine dernière le lancement d'un service de vidéo à la demande baptisé FilmStruck, qui contient plus d'un millier de références tirées du cinéma d'auteur, indépendant, étranger ou des titres cultes.

Développé en partenariat avec le spécialiste de la distribution vidéo The Criterion Collection, ce service sera directement accessible à l'automne, sans nécessiter d'abonnement au câble ou au satellite.

Turner entre sur un marché déjà bien occupé, notamment par la "Tribeca Shortlist", une sélection de films concoctée par le festival du film de Tribeca (New York) avec la participation de professionnels du cinéma.

Les cinéphiles recherchant une offre différente de celle prisée du grand public peuvent aussi se tourner vers le "Lifetime Movie Club" de la chaîne A+E, ou le "Sundance Doc Club" créé par le festival du film de Sundance.

John Turner, patron de Turner, veut croire que le créneau n'est pas encore saturé et que FilmStruck y a sa place.

"C'est du sur-mesure pour le passionné de cinéma qui cherche quelque chose de profond, de personnel, à travers des films d'auteurs, indépendants et étrangers", explique-t-il.

Ce qui peut s'apparenter à de la nostalgie pour l'âge d'or d'Hollywood transparaît également dans des productions récentes comme les films "The Artist", "Hugo Cabret" ou "Minuit à Paris", tous sortis en 2011.

"J'aime le style et l'esthétique des films hollywoodiens de l'époque des grands studios. Je trouve fascinant de pouvoir s'immerger dans l'atmosphère et le décor d'une autre ère", s'enthousiasme Nora Fiore, qui tient le blog "Nitrate Diva", spécialisé dans les classiques du cinéma.

"Pour autant, ce n'est pas mon attachement au passé qui me fait aimer ces films", tempère-t-elle. "Je n'aime pas les films anciens parce qu'ils sont anciens, mais parce qu'ils sont bien faits".

Source : AFP

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