Le permis d’abattage accroché à l’entrée de la résidence Le Jardin-du-Cèdre, rue Sainte-Émilie-de-Rodat, ne laisse planer aucun doute : le cèdre bleu de l’Atlas installé là vit ses dernières heures sur cette rive droite de la rivière Aveyron.
Les (environ) 30 mètres de hauteur et 8 mètres de circonférence n’ont finalement pas supporté la foudre qui s’est abattu sur les branches peu avant l’année 2000. Il a bien été haubané par la suite, pour des raisons de sécurité, lorsque Sud Massif Central a changé le visage du foyer en résidence, mais cela n’a pas suffi à le consolider dans la durée.
En 2008, 41 cèdres recensés à Villefranche
Du coup, les trente propriétaires avaient à réaliser un choix difficile; en fin d’année dernière, une expertise avait été pratiquée par un spécialiste dont la conclusion était pour le moins évidente: selon lui, il n’existait pas de moyen technique pour consolider les parties défectueuses.
Non sans mal, l’option de l’abattage a été retenue mais ne pourra pas se faire avant deux mois, le temps légal après l’obtention du permis. Ce sera d’ailleurs une entreprise de Castres (Tarn) qui sera chargée de le tronçonner, la facture étant prise en charge par l’ensemble des propriétaires.
Et un arbre, d’une taille beaucoup plus modeste, prendra sa place. L’origine de ce cèdre bleu de l’Atlas, venant du Maroc ou de Tunisie et pouvant vivre 800 ans, reste un peu flou. Grâce au cadastre, on sait que Gustave Dufau résidait sur cette parcelle; il l’aurait planté probablement vers la moitié du XIXe siècle. En 2008, le conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de l’Aveyron avait recensé 41 cèdres (du Liban ou bleu de l’Atlas) à Villefranche.
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