Avec la pluie, «ce sera plus difficile que les autres années»

  • Le retour espéré d’un temps sec doit permettre aux agriculteurs de récolter le foin. Ce qui n’était guère possible jusqu’à présent.
    Le retour espéré d’un temps sec doit permettre aux agriculteurs de récolter le foin. Ce qui n’était guère possible jusqu’à présent. Archives José A. Torres
Publié le
PH.R

Agriculture. En cette période de l’année, la récolte des foins devrait battre son plein. Mais les pluies incessantes perturbent la production.

Lundi, les premiers rayons de soleil de la journée ont redonné le sourire aux agriculteurs. Et les prévisions optimistes pour les journées à venir (au moins celles qui courent jusqu’à la fin de la semaine) leur permettent d’envisager la semaine sereinement. Ils vont enfin pouvoir réaliser ce qui constitue, normalement, leur principale activité en cette période de l’année : sortir les faucheuses. Or, ils jonglent avec la météo depuis plusieurs semaines. «Nous sommes face à un cumul de pluie inhabituel, souligne Dominique Fayel, agriculteur à Sénergues. Par endroits, nous avons déjà atteint le cumul d’une année normale».

Pour autant, il n’y a pas péril en la demeure

«Mais il ne faut pas que cela perdure». Les yeux rivés sur les sites spécialisés en météorologie, les agriculteurs espèrent, durant la quinzaine de jours qui se présentent, pouvoir travailler. «Nous sommes globalement bien équipés. Une fenêtre de dix à quinze jours sera intéressante».

Si les paysans ne se font guère de soucis pour la coupe, c’est l’incertitude pour la ramasse, l’humidité au sol étant encore très importante. «Une chose est sûre, ce sera plus difficile que les autres années», glisse Dominique Fayel. L’an passé, le problème était inverse : il faisait chaud et sec. Mais les mêmes interrogations revenaient.

Quelques problèmes chez les jeunes animaux

Comme l’an passé, se pose également la question de la qualité de la récolte. Avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur le bétail. Pour l’heure, les animaux ne semblent pas mal vivre cette météo très pluvieuse.

«Cela touche surtout de jeunes bovins, note le Dr Laurent, vétérinaire à Sébazac. Il y a d’abord un problème au niveau des bronches mais rapidement cela se déplace au niveau de la digestion, avec notamment des diarrhées. Le problème c’est que le veau n’arrive pas à trouver un terrain sec pour se coucher. En revanche, pour tous ceux qui arrivent à rentrer les bêtes à l’étable, il n’y a pas de problème, si ce n’est le piétinement de ces sols humide et l’utilisation des récoltes fourragères qui, déjà l’an passé, n’ont pas été très bonnes... » poursuit-il.

«Cela peut également poser quelques problèmes de croissance chez les jeunes animaux». Pour un autre vétérinaire, installé sur l’Aubrac, c’est cet hiver qu’il se sait susceptible d’être sollicité. «Tout sera lié à la qualité des fourrages récoltés. Mais quoi qu’il en soit, aujourd’hui, sur la montagne, il n’y a rien à signaler». En attendant, cette semaine, les agriculteurs vont tâcher de mettre à profit l’ensoleillement annoncé. Et Dominique Fayel de conclure : «L’été finira bien par arriver et s’installer». Ils sont en tout cas nombreux à l’espérer, pour ne pas passer à côté des moissons.

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