Le château de Mélac, «repaire» du sud Rouergue

C’est l’histoire d’un coup de foudre. Jean Pineau, aveyronnais d’adoption et de... cœur depuis qu’il a dit «oui» à Marie-Françoise, née dans une famille de mégissiers de Millau, et son épouse, habitant à Montpellier, étaient à la recherche d’une résidence se- condaire dans le sud de l’Aveyron. Ils sont devenus propriétaires du château de Mélac, plus précisément de la maison d’habitation du XIXe siècle qui en fait partie, en 1985, avant de posséder l’ensemble du site en 2002, après plusieurs étapes.

 «Avoir à cœur de l’animer»

Après avoir attendu que leur bien soit inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, les nouveaux maîtres des lieux ont effectué la première grosse restauration en 1995, avant de réaliser un chantier «plus ou moins important» tous les ans. Le résultat fait-il leur fierté ? «Je suis content de ce qu’on a fait, glisse Jean Pineau. Et je suis content de le voir par le regard des autres». Le propriétaire de ce «repaire», construit entre le XIVe et le XVIe siècle, constitué de quatre corps de logis reliés entre eux par des tours d’angle formant une cour intérieure originale par ses arcades et galeries, avoue volontiers «avoir à cœur de l’animer».

Témoin essentiel de l’architecture du sud du Rouergue

Il assure d’ailleurs lui-même les visites guidées (salle des gardes, tour du XVe siècle, tour Renaissance, souillarde...) tous les après-midis de l’été (sauf le vendredi). Le château de Mélac a rejoint la Route des seigneurs en 2010 et Jean Pineau est «très heureux d’avoir intégré ce réseau». La communication commune permet «d’informer de manière plus efficace le plus grand nombre, les touristes bien sûr mais aussi les Aveyronnais qui méconnaissent parfois la richesse de leur patrimoine». Pourtant, par ses nombreux vestiges, Mélac est «un témoin essentiel de l’architecture du sud du Rouergue». Mais Mélac, ce sont aussi les Musicales. Orchestrées depuis 2009, elles proposent ainsi quatre concerts chaque été. Le millésime 2016 s’achève demain avec une balade dans l’Italie du XVIe siècle, avec un trio autour d’un clavecin et aussi d’un serpent, un instrument beaucoup moins connu.