Gabon: la France "vivement préoccupée" par les violences

  • Le ministre des Affaires étrangères  Jean-Marc Ayrault le 30 août 2016 à l'Elysée à Paris
    Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault le 30 août 2016 à l'Elysée à Paris AFP/Archives - STEPHANE DE SAKUTIN
  • Des partisans de Jean Ping face aux forces de sécurité le 31 août 2016 à Libreville
    Des partisans de Jean Ping face aux forces de sécurité le 31 août 2016 à Libreville AFP - MARCO LONGARI
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Centre Presse Aveyron

La France a exprimé sa "vive préoccupation" face aux violences ayant éclaté dans la nuit au Gabon après l'annonce de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, estimant qu'il n'y avait "aucune place pour la violence" dans un cadre électoral.

"Les événements de la nuit à Libreville suscitent ma plus vive préoccupation. Dans le cadre d’un processus électoral, il n’y a aucune place pour la violence", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans un communiqué, en appelant "toutes les parties à la plus grande retenue, afin d’éviter de nouvelles victimes".

Selon le candidat malheureux à la présidentielle, l'opposant Jean Ping, qui conteste l'issue du scrutin, deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées jeudi dans l'assaut contre son QG des forces de sécurité à Libreville, où l'Assemblée nationale avait été incendiée plus tôt au cours d'émeutes.

D'après la commission électorale, Ali Bongo Ondimba, 57 ans, a été réélu président pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping (48,23%), 73 ans, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, le père d'Ali.

Cet écart marginal représente une différence de voix d'à peine 6.000 voix, sur un total de 627.805 inscrits, dans ce petit pays pétrolier de 1,8 million d'habitants. Le président sortant devrait sa réélection à son score écrasant dans son fief familial, le Haut-Ogooué, où il aurait obtenu 95,46% pour plus de 99% de participation.

L'opposition conteste ces chiffres et a demandé en vain un comptage des voix bureau de vote par bureau de vote.

"La contestation des résultats de l’élection présidentielle doit pouvoir se faire par les voies juridictionnelles, dans le cadre d’une procédure transparente et impartiale", a répété jeudi Jean-Marc Ayrault. "C’est de cette manière que la sincérité du scrutin pourra être établie de manière incontestable".

Paris et la chef de la diplomatie de l'UE, Fédérica Mogherini, suivis par Washington, ont demandé mercredi la publication des résultats de tous les bureaux de vote du Gabon.

Source : AFP

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