Six choses que vous ignorez sûrement sur les 100 km de Millau

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    Six choses que vous ignorez sûrement sur les 100 km de Millau PIXMIL EVA TISSOT
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Samedi, ils seront près de 1600 à vouloir dompter les 100 km de Millau. Devenez incollable sur la course mythique qui inaugure cette année sa 45e édition.

Samedi, ils seront près de 1600 à vouloir dompter les 100 km de Millau. Devenez incollable sur la course mythique qui inaugure cette année sa 45e édition.

La plus vieille épreuve de France...

Le 100 km de Millau est une épreuve de course à pied sur route goudronnée appartenant à la famille du grand-fond. C'est le plus vieux 100 kilomètres français ; il se dispute à Millau tous les derniers samedis du mois de septembre depuis 1972. Parmi la centaine d'épreuve dans le monde, l'étape aveyronnaise reste une réference en terme de fréquentation.

"En Europe, on se tire la bourre avec Bienne en Suisse ou Santander en Espagne", plaisante le directeur du Stade Olympique Millau et organisateur de l'événement Brefuel. En France, pas de comparaison possible. En 2016, pour les 40 ans de l'épreuve, Belvès en Dordogne, autre date importante pour la discipline, a accueilli 500 participants... Surnommée « La Mecque du 100 km », Millau attire chaque année plus de 1000 participants. Le record de fréquentation (3800 !) ayant été atteint à l'occasion des 20 ans de l'épreuve.  

... imaginée sur une piste d'athlétisme

Athlète aveyronnais spécialiste des courses de grand fond, Serge Cottereau a remporté l'épreuve en 1972, 1973, 1974 et 1976... Au-delà de la performance sportive, on retiendra surtout du Saint-Affricain qu'il est, avec Bernard Vidal, à l'origine de l'épreuve. De retour de Suisse où il vient de participer aux 100 km de Bienne, Serge Cottereau retrouve Bernard Vidal à Rodez sur les pistes d'athlétismes de Vabre à l'occasion des championnats départementaux. Séduit par l'épreuve Suisse, le premier réussi à convaincre le second de l'intérêt d'une telle épreuve pour leur ville. Trois mois plus tard, les 100 km de Millau étaient lancés.  

Des "100 bornards" mais pas que...

Si une petite centaine de spécialistes de la distance viennent en Aveyron pour "faire un temps", la grande majorité des participants, environ 80%, découvrent "la magie de l'épreuve" pour la première fois. Les autres font partie des "fidèles" qui cochent chaque année l'épreuve sur leur calendrier ! A l'image de Jean Bringues, le doyen de l'épreuve, Millavois de surcroît, qui à 83 ans avale les 10 km en 13h23... "Il faut reconnaître que les participants sont globalement très préparés" reconnait l'organisateur. Très éloignés de certains autres,"qui s'inscrivaient sur un pari après l'apéro".

Un tracé modifié à deux reprises en 45 éditions 

En 1972, date de la première édition, le parcours était constitué d'une boucle, "dont certaines parties avaient des allures d'ultra-trail" se souvient le président Brefuel. Le départ était fixé à 5 heures du matin. Cette année-là, les 92 participants (!) durent boucler la boucle à trois reprises. L'année suivante, adieu les boucles. Le préfet en poste autorisa les organisateurs à neutraliser l'axe Millau-Aguessac le temps de la course. L'année suivante seul le sens de la course change. Le tracé n'a pas évolué depuis. 

Un record inaccessible ? 

Vainqueur à Millau à huit reprises (!), Jean-Marc Bellocq, aujourd'hui âgé de 59 ans, détient le record de l'épreuve depuis 1990. L'année où il enlève celui sur les 100 km de Belvès... Son temps, 6h28. "Stratosphérique" observent les amateurs qui voient encore mal comment faire mieux. Rares en effet sont ceux à couper la ligne en moins de 7h. Premier en 2015 par exemple, Hervé Seitz, avec 7h26, ne détient que le 23e temps de l'épreuve. D'avis d'organisateurs, seul l'Allemand Burkhard Lennartz en 1992, aurait "peut-être" pu détrôner le recordman de l'épreuve. Son seul tort, être seul aux avant-postes ! "Pour battre un tel record, il faut des circonstances particulières, de l'émulation, de la concurrence, du combat en tête de course. Cette année-là ce ne fût pas vraiment le cas", regrette Jacques Brefuel. 

Le rendez-vous des militaires

A quelques kilomètres du camp militaire du Larzac, voir au départ de l'épreuve un fort contingent de légionnaires n'est sans doute pas illogique. Amateurs de course à pied ? Pas seulement. "Beaucoup prenaient le départ à Millau car une sorte de tradition voulait que celui qui bouclait les 100 km pouvait bénéficier d'une semaine de permission" se souvient Jacques Brefuel. Permission dont n'aura certainement pas profité l'un d'entre-eux. Perdu, le malheureux sera retrouvé à Salles-Curan, à quelques dizaines de kilomètres du tracé initial ! 

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