137 fonctionnaires aveyronnais face à la radicalisation

  • L’objectif des intervenants était de donner les clés de compréhension du phénomène de radicalisation aux agents, afin de les aider à réagir au mieux face au public.
    L’objectif des intervenants était de donner les clés de compréhension du phénomène de radicalisation aux agents, afin de les aider à réagir au mieux face au public. José A. Torres
Publié le
Lola Cros

Parce qu’ils sont en première ligne face au public, parce qu’ils représentent l’État et ne sont ainsi « pas des citoyens comme les autres», plus de 130 agents territoriaux du département étaient invités, jeudi, à suivre une formation sur le thème : «La radicalisation : quels enjeux pour les collectivités locales, quelles pistes d’action ?»

Une formation proposée nationalement par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), et relayée par ses antennes locales. «Choisir la radicalisation comme thème de formation, ou plutôt de sensibilisation, est une décision politique de notre établissement », explique Gérard Chaubet, chargé de mission.

« Elle ne découle pas d’une demande explicite des agents, mais le nombre exceptionnel d’inscriptions aujourd’hui prouvent que c’est une vraie préoccupation pour les fonctionnaires, dans le cadre de leur travail mais aussi personnellement. Il est difficile de se faire une opinion sur ce sujet, d’où l’intérêt de donner un cadre historique et sociologique, et d’expliquer les politiques publiques sur le sujet. »

Après une matinée d’introduction historique aux radicalisations et au processus de celle-ci, animée par le formateur Bruno Domingo, l’après-midi était consacré à l’intervention d’acteurs locaux, à savoir Rémi Ménassi, directeur du cabinet du préfet, Philippe Bercy, chef du service départemental du renseignement, et Arnaud Mandement, directeur général des services de Rodez Agglomération.

Comprendre pour mieux prévenir

Les fonctionnaires ont alors été informés des différentes missions, et dispositifs à disposition des services de l’État; ainsi que des indicateurs de basculement dans la radicalisation avec lesquels travaillent les services du renseignement. « Comprendre, c’est déjà faire un grand pas pour contribuer à la prévention », ajoute Arnaud Mandement.

Et de compléter : « Plus que les autres citoyens, les fonctionnaires doivent être vigilants, et ne pas hésiter à faire remonter les informations dont ils disposent, en tant que travailleurs sociaux ou autres, à leur direction. »

« S’il y a un message à retenir de cette journée : c’est qu’il existe un processus de signalement, qu’il ne faut pas associer à la délation, et un numéro vert (0800005696, NDLR) qui va en ce sens, reprend Gérard Chaubet. Nous demandons aux fonctionnaires de ne pas rester passif face à ce genre de situation. »

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