Justice. Coup de couteau sur fond d’alcool : l’ex-conjoint part en prison

  • Antoine Wolff représentait le ministère public lors de l'audience.
    Antoine Wolff représentait le ministère public lors de l'audience. archives José A. Torres / Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour
Lola Cros

Face au tribunal, le prévenu «assume» les faits qui lui sont reprochés, à savoir avoir porté un coup de couteau à son ex-compagne, mais rejette sans cesse la faute. «Ses réflexions m’ont blessé», «Elle m’a fait du mal», «Elle veut garder la petite que pour elle».

Jugé lundi en comparution immédiate au tribunal de Rodez, l’homme comparaissait pour une agression survenue samedi à Rodez, avec trois circonstances aggravantes: coup porté sur un conjoint, avec usage d’une arme, sur fond d’alcool. Face au juge, l’homme, d’origine roumaine, arrivé en France en 2010, reconnaît avoir bu un litre de vodka dans la soirée, "avoir vu rouge et pété un câble" face à son ex-compagne et mère de leur fille d’un an, avec qui il a partagé plus de 3 ans de vie commune, et qui l’a quitté le mois dernier.

"C’est là que j’ai saisi le couteau, que je lui ai porté un coup au niveau du cou, mais je n’ai pas voulu la tuer, seulement lui faire peur pour qu’elle comprenne que je veux voir la petite." Constituée partie civile, la victime, dont l’agression a entraîné 5 jours d’ITT et plusieurs points de suture, l’assure : "Il avait l’intention de me tuer, je veux qu’il soit enfermé, qu’il ne puisse plus rien me faire."

Des propos appuyés par les gesticulations de son père, assis à ses côtés, à destination de la cour. Et ce dernier de prendre la parole: "Il faut aussi dire qu’il avait préparé tous les papiers d’état civil pour partir avec la petite." Des accusations d’enlèvement balayées par l’avocat de la défense, dont il n’est pas question dans le dossier jugé. Et la défense de mettre le doigt sur la situation familiale de son client, au casier judiciaire vierge : "Il n’a pas d’amis, pas de famille en France. Sa seule attache est la victime et leur fille. Quand la victime le quitte et lui fait comprendre qu’il n’aura aucun droit sur la petite : mon client voit rouge, parce que sa cellule familiale s’écroule."

Risque de réitération

Dans sa réquisition, le Procureur retient un homme "dangereux", capable de porter un coup de couteau par derrière "de manière froide et sournoise" et donc de "réitérer" à tout moment. "Je comprends la peur de la victime. Cet homme n’a aucun repère, pas de travail, pas de logement, pas de perspective. Il y a une nécessité à l’incarcérer immédiatement, et je vous demande une application stricte de la loi pénale", continue Antoine Wolff.

Le substitut du Procureur requiert trois ans de prison, soit deux ans de prison ferme et un an de mise à l’épreuve pendant deux ans, ainsi que l’interdiction d’entrer en contact avec la victime, et la justification d’une volonté de réinsertion. Une réquisition suivie point par point par le tribunal, qui a délivré un mandat de dépôt et ajouté une obligation de soins.

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