Rodez. Neuf mois de prison ferme pour le récidiviste

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    Rodez. Neuf mois de prison ferme pour le récidiviste
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Le tribunal de grande instance de Rodez était réuni vendredi en début d’après-midi pour juger en comparution immédiate un jeune Ruthénois de 19 ans interpellé la veille à 22 heures par les services de police. En sa possession, 100 grammes de cannabis, un gramme de cocaïne, deux cachets d’ecstasy ainsi que deux couteaux. Il était poursuivi pour ces faits de détention, acquisition et cession de drogue et port d’armes de catégorie D, le tout en état de récidive.

Le Ruthénois avait en effet été condamné pour des faits similaires en octobre 2015, ce qu’il l’avait conduit en prison pour une durée de 4 mois. Libre depuis mars 2016, le jeune homme a par ailleurs plusieurs autres affaires en instance de jugement. Il a déclaré à la barre être « en attente d’une réponse » pour effectuer une formation et être actuellement sans domicile fixe, bien qu’officiellement résidant chez sa mère. À son casier judiciaire figurent cinq mentions pour d’autres délits : vol en réunion, recel, rébellion, dégradation...

«Gros problèmes d’addiction» 

Placé enfant en Centre éducatif renforcé, il est décrit comme « immature, instable et écorché vif ». « Il a épuisé tous les recours que la justice peut offrir à des gens dans ces situations », affirmera le procureur Antoine Wolff. Ce dernier a par ailleurs fustigé l’utilisation que fait le prévenu de son Allocation temporaire d’attente (ATA), à savoir l’acquisition de drogue. «On marche sur la tête, c’est insupportable. La solidarité nationale a ses limites. Un an après sa condamnation à une peine de prison ferme, les choses ont empiré. Il n’a pas de logement et continue à consommer de la drogue».

Antoine Wolff a demandé au vu de ces faits une peine de six mois de prison ferme avec mandat de dépôt et la révocation des deux peines de sursis du prévenu, à savoir quatre mois d’emprisonnement et 120 heures de travaux d’intérêt général. L’avocat du prévenu, Me Balanger, a pour sa part évoqué les « gros problèmes d’addiction » de son client, demandé une obligation de soins pour ce dernier (une mesure dont il n’a jamais pu bénéficier jusqu’à présent) et une peine de sursis et mise à l’épreuve. Le tribunal ne l’entendra pas ainsi, prononçant à l’encontre du jeune homme une peine de cinq mois de prison ferme avec mandant de dépôt et la révocation de ses deux peines de sursis, portant la sanction finale à neuf mois de prison ferme et 120 heures de travaux d’intérêt général.

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