Rodez : la Maison d’arrêt fait la chasse au cannabis et aux téléphones

Deux nouvelles affaires concernant la détention de téléphone et de résine de cannabis ont atterri dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Rodez, ce lundi.

À la manœuvre, le vice-procureur Antoine Wolff, pour qui « la prison est un lieu de punition et de rédemption. Un endroit où l’on ne joue pas avec la loi ». Il n’a pas caché être à l’origine de ces deux déferrements.

Le premier, lors d’une fouille de cellule, a dû s’expliquer sur la présence d’un téléphone et d’un demi-gramme de résine cannabis. « Je voulais appeler mon père pour le prévenir des démarches à effectuer afin qu’il puisse venir me voir au parloir. Et pour le cannabis, je suis épileptique, on m’a changé de prison mais on ne m’a pas renouvelé mon traitement. J’en avais besoin pour dormir », raconte le détenu. « Propos classiques, mais la loi est stricte en la matière », répond le vice-procureur qui requiert à son encontre quatre mois de prison. Il sera suivi par les juges.

Quant au second prévenu, c’est sur sa compagne, venue le voir au parloir, que 50 grammes de résine de cannabis et une puce de téléphone ont été trouvés par le gendarme lors d’une fouille. « Je lui ai demandé plusieurs fois et c’est la première fois qu’elle le faisait. Mais elle ne fume pas, elle n’a rien à voir avec ce milieu. Tout est de ma faute. » Sa compagne comparaîtra prochainement au tribunal correctionnel. Quant à lui, il a écopé de six mois de prison assorti du mandat de dépôt. Le vice-procureur lui a reproché en outre d’avoir mis en danger sa compagne, « qui a dû aller à la rencontre de trafiquants pour trouver cette résine de cannabis ». Il avait requis huit mois de prison, bien décidé à poursuivre et à se montrer sévère pour toutes infractions commises au sein de la maison d’arrêt de Druelle.