Le gel fait de gros dégâts dans les vignes et vergers aveyronnais

  • Jean-Marc Gombert
    Jean-Marc Gombert
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Centre Presse / Philippe Routhe

Avec la grêle et la canicule, c’est l’aléa climatique le plus redouté des vignerons et des arboriculteurs : le gel. Surtout quand il survient au début des floraisons.

Depuis quelques jours, les vignerons constatent les dégâts. De petites feuilles blanchies par les effets du gel et de la chaleur immédiate, qui se brisent quand vous les prenez dans vos doigts. Des débuts de rameaux qui cassent dès que vous tirez dessus.

Dans le Vallon, sur certaines parcelles, jusqu’à 80 % de pertes sont constatées. Là où une quinzaine de grappes pouvaient être espérées, seules trois ont pu être conservées. Pour l’heure...

« Je n’avais jamais vécu cela », dit Jean-Marc Gombert, le président de la cave coopérative des vignerons du Vallon. Non sans une certaine émotion, mais avec un peu de philosophie. Il se souvient de l’orage de grêle qui, en 2007, avait assommé les vignerons à quelques jours des vendanges.

« On sait dans notre métier que sur sept à dix récoltes, il y a en au moins une qui subira un aléa. » Juste une statistique au gré des « dérèglements climatiques ». Car d’autres ont moins de chance. À l’instar de cet adhérent de la cave coopérative qui, après une première récolte abîmée par la grêle l’an passé, a été touchée par le gel cette année...

Il y a quelques jours encore, les principaux vignerons du Vallon faisaient état de 10 à 15 % de pertes, comme nous le soufflait Philippe Teulier, président de l’AOC Marcillac. Pire dans le vignoble d’Estaing, où Urbain Dijols, récoltant, évoque des pertes de «80 à 100%». Dramatique.

La catastrophe de 1991

Il faut remonter à 1991 pour assister à un tel phénomène dans le Vallon. « Et c’était plus important encore, car le gel était survenu à la mi-mai. » Face à ces dégâts, Jean-Marc Gombert a décidé de se concentrer sur ses jeunes vignes, en essayant de sauver ce qui peut l’être. Il passe les ceps un à un, enlève les parties mortes et tente de sauver quelques grappes. « J’ignore si ce sera efficace, mais j’essaye... » C’est une manière pour lui de faire en quelque sorte le deuil de ce millésime 2017. Mais il n’oublie pas non plus d’aller observer des parcelles, plus en hauteur, qui ont été épargnées par ce coup de gel. En espérant qu’elles soient préservées, elles, de tout autre aléa jusqu’à la période des vendanges, qui se déroulent entre septembre et octobre...

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