Le ministre Jacques Mézard plutôt bien accueilli par la FDSEA et les JA

  • Jacques Mézard est « un facilitateur, quelqu’un qui a du bon sens », se réjouit Dominique Fayel.
    Jacques Mézard est « un facilitateur, quelqu’un qui a du bon sens », se réjouit Dominique Fayel.
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Centre Presse

Les agriculteurs aveyronnais ont naturellement porté un regard attentif sur la composition du nouveau gouvernement. Et, de l’aveu de Dominique Fayel, président de la FDSEA, il ne s’attendait pas à voir le sénateur du Cantal Jacques Mézard succéder à Stéphane Le Foll. « C’est plus un élu de territoire. Mais il connaît l’agriculture, et notamment celle dans les zones difficiles et d’élevage. » L’accueil est donc plutôt positif. Dominique Fayel se souvient que Jacques Mézard avait su « calmer le jeu au Sénat face à des prétentions que nous jugions excessives. C’est un facilitateur et c’est quelqu’un qui a du bon sens. ça fait du bien ». Tout au plus Dominique Fayel s’interroge sur la « dimension européenne » du nouveau ministre. « Il n’en a pas vraiment l’expérience. Or, en agriculture, beaucoup de choses se décident à Bruxelles. »

De façon plus globale, Dominique Fayel a relevé trois axes importants du « projet agricole de Macron » : l’investissement et la modernisation, « avec une enveloppe de 5 milliards », les états généraux de l’alimentation « qui devrait être organisé très vite » croit-il savoir, la simplification administrative « pour laquelle les agriculteurs ont aussi leur liste de course ».

Toutefois, il convient de faire les choses dans l’ordre. Et à ce titre-là, la FDSEA et les JA souhaitent interpeller chacun des candidats aux législatives afin de connaître leur approche. Cela pourrait se traduire par une rencontre dans une exploitation, dans chacune des trois circonscriptions du département le 30 mai. « Le poids de l’agriculture est trop important dans le département, il faut en parler » relate Laurent Saint-Affre, le secrétaire général de la FDSEA.

On le sait, agriculture et écologie ne font pas toujours bon ménage. Dominique Fayel résume la chose ainsi, « quand des bobos du centre-ville nous disent comment il faut faire, parfois, ça nous gonfle ». Pour autant, il ne ferme pas le portail de l’exploitation. « Simplement, je dis que nous devons être considérés plus comme des partenaires que des opposants à l’écologie. Et l’on peut trouver ensemble le chemin de crête qui nous permettra d’avancer. Un espace de confiance ». Et de conclure : « Jacques Mézard a déjà dit à Nicolas Hulot qu’il ne serait pas d’accord avec lui sur certains sujets. » Enfin, autre ministère sur lequel les agriculteurs portent un regard attentif, celui de la cohésion des territoires. « Le rural n’est pas exclusivement agricole, mais l’agriculture est le socle de la ruralité. Et dans les territoires les plus attractifs, l’agriculture reste », souligne Dominique Fayel. À ce titre-là, l’Aveyronnais Breton Richard Ferrand, à la tête de ce ministère, et le Cantalou Jacques Mézard, devraient être appelés à œuvre ensemble...

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