Stéphane Gomez, mondial en vue

  • Stéphane Gomez, le Tennessee en ligne de mire.
    Stéphane Gomez, le Tennessee en ligne de mire.
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Centre Presse / Mathieu Roualdés

Les années passent et Stéphane Gomez ne change pas. Malgré ses 40 printemps, une vie de famille bien remplie avec deux bambins et un emploi à plein-temps au GRN (Grand Rodez Natation), l’homme avance toujours sans aucune limite.

Comme lorsqu’il écumait les eaux du monde entier, jusqu’à devenir le premier Français vice-champion du monde de natation en eau libre (25 km, en 2001 au Japon), le Saint-Affricain voit grand dans sa nouvelle discipline, le triathlon.

En septembre, il a rendez-vous aux États-Unis, dans le Tennessee, pour participer aux championnats du monde de « half ironman », comprenez un long triathlon : 1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21 km de course à pied. Toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus fort.

Il y a quatre ans, à l’ombre d’un arbre après une première réussie lors du triathlon du Ségala, Stéphane Gomez nous avait confié l’envie de « se donner à fond » dans sa nouvelle discipline ; lui qui des années durant nageait plus de 20 km par jour, découvrait tout juste le cyclisme et la course à pied.

Depuis, ces deux disciplines n’ont plus de secret pour lui. Au plus près de la compétition, ses semaines d’entraînement atteignent les 500 km à vélo, 100 km en course à pied et 30 en natation. Avec toujours une rigueur propre à cet ancien athlète de haut niveau. Cela lui a permis de glaner son billet pour les mondiaux au mois de mai dernier, à Barcelone, en terminant deuxième du classement général sur plus de 2000 participants, rien que ça ! Les champions ne meurent jamais, dit-on. Stéphane Gomez tend à le prouver...

« J’ai quand même pris de grosses claques au début car le triathlon, c’est avant tout de la planification. C’est un tétris géant. Il faut toujours réfléchir à l’influence positive et négative d’un sport sur l’autre. Puis, je dois toujours jongler avec ma vie familiale et professionnelle. C’est un défi permanent », confie-t-il.

Cette aventure dans le triathlon, qui pourrait être conclue par un titre de champion du monde dans sa catégorie d’âge (40-45 ans) dans quelques semaines, Stéphane Gomez la voit comme un « piment dans (sa) vie » et surtout « une chance ». « On dit souvent qu’être nageur, c’est ingrat. Je n’ai jamais pensé cela. Quand j’étais à mon meilleur niveau, j’ai connu des sensations de dingue ! J’avais l’impression de voler, de surfer sur l’eau. Et quand on a goûté à cela une fois, on veut toujours y regoûter... »

Les États-Unis et la ville de Chattanooga, dans le Tennessee, ont tout l’air d’être la terre promise pour cela. Stéphane Gomez en est persuadé. Histoire de prouver une nouvelle fois que les grands champions ne meurent jamais.

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