Coupe du monde de rugby féminine : qualifiée avec les Bleues, la Saint-Affricaine Maïlys Traoré se confie

Comment avez-vous vécu ce premier match de coupe du monde ?

Il y avait beaucoup de plaisir d’excitation. C’était vraiment super de vivre ça, surtout qu’à l’arrivée, il y a eu une très belle victoire.

Vous étiez remplaçante, que s’est-il passé dans votre tête au moment où on vous a dit que vous alliez entrer sur la pelouse ?

Ça va très vite. Je me suis dit que c’était le moment de profiter. Le préparateur physique et le coach m’ont demandé d’y aller sans pression, de me lâcher et de jouer libérée.

Vous êtes entrée sur une mêlée pour vous mettre directement dans le bain...

On a toujours un peu d’appréhension quand on arrive sur la première mêlée. Il ne faut pas céder. Mais à la mi-temps, Lise Arricaste, qui était titulaire au poste, m’a dit comment la droitière australienne se plaçait. Elle m’avait donné l’astuce pour bien la contrer.

Pour le moment, avec deux victoires très larges, tout se passe bien pour l’équipe de France...

On est très contentes des deux premiers matches. On est déjà tournées vers la rencontre contre l’Irlande jeudi soir. Ça va être un très gros morceau.

Les Irlandaises restent sur un match très moyen contre le Japon.

Oui, mais elles n’avaient pas mis l’équipe titulaire. On est chez elles, le public va être contre nous. On est en territoire hostile.

Justement, il y a un peu de monde dans les tribunes ?

Oui. Surtout contre l’Australie. On a joué sur le terrain d’honneur, il y avait beaucoup de monde. Et d’ailleurs beaucoup de Français. Pendant le match, on entendait la Marseillaise. Beaucoup d’amis et de proches des joueuses ont fait le déplacement.

Votre famille est là ?

Ma sœur et ma cousine sont arrivées aujourd’hui pour le dernier match de poule. Il me tarde de les voir.

En France, les matches sont retransmis (à 20h45 sur France 2 ce jeudi 17 août). Cette coupe du monde a un bon écho, ce qui n’est pas toujours le cas avec le rugby féminin. C’est une bonne chose ?

On ne s’en rend pas vraiment compte d’ici. Même si c’est vrai qu’on nous envoie beaucoup d’articles et de vidéos. La Fédération française fait aussi beaucoup de promotion autour de nous. On se rend compte que beaucoup de gens sont intéressés et ça, c’est génial. Ça fait plaisir de voir que le rugby féminin intéresse les gens.