L’ancien maire de Saint-Eulalie-d’Olt, Jean Marcillac, n’est plus

  • Jean Marcillac fut maire de 1983 à 1995.
    Jean Marcillac fut maire de 1983 à 1995.
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Centre Presse / CORRESPONDANT

Au nom de la communauté, Louis Mercadié rend hommage à Jean Marcillac qui fut un maire qui marqua profondément son passage.

« L’empreinte qu’il laissa dans la cité, qu’il voulut orienter vers une destination nouvelle, touristique notamment, a totalement bouleversé la vie locale. Après un premier mandat de conseiller municipal, il devint maire en 1983 et fut réélu constamment jusqu’en 1995 avec une large majorité.

Des projets importants, et surtout très utiles à la population, virent le jour sous son impulsion. Citons notamment l’ouverture d’une route entre le village et Malescombes, la création d’une zone artisanale et de deux lotissements tels celui du Clos du Salt et celui de la Fons de Sainte-Anne qui furent un élément non négligeable de la sédentarisation d’une nouvelle population. Mais encore la mise en place de divers logements locatifs dans le cadre d’une réhabilitation des anciens bâtiments communaux.

Au-delà de ces grandes lignes, il convient d’ajouter à son actif une amélioration considérable du réseau d’eau potable, de la réparation et de l’entretien des fontaines publiques, mais encore la création d’une salle communale, souhaitée par tous, au centre du bourg et de l’édification d’une nouvelle mairie.

À cela il faut encore ajouter la création du camping municipal, la plantation de centaines d’arbres, en des actions pédagogiques, notamment avec la participation des enfants de l’école et le soutien sans faille et surtout réel des commerces locaux, notamment la boulangerie et l’épicerie.

Jean Marcillac a été un fervent défenseur de sa commune, toujours dans un sens d’équité et d’économie. Artisan, il savait ce que représentait le travail, mais aussi la peine qu’il pouvait donner. Il gérait sa commune comme son entreprise, ne voulant pas l’entraîner dans des dépenses inconsidérées. Il sut gérer avec une abnégation remarquable doublée d’une grande honnêteté. C’est ainsi, et c’est peut-être le plus déterminant dans sa façon d’agir au sein de la collectivité, qu’il sut développer la communication avec ses administrés, qu’ils soient de la campagne ou du bourg.

Sous son impulsion, nombres d’entre eux donnaient spontanément un coup de main à la réalisation d’œuvres utiles et de bon aloi. D’ailleurs, lui-même n’hésitait pas à se retrousser les manches et à chausser les bottes pour travailler auprès de ses conseillers et de ses administrés. Il savait donner l’exemple et c’est pour cela qu’il était suivi. Les travaux ainsi entrepris sous sa houlette sont très nombreux : l’entretien régulier et permanent du cimetière ; le dépavage des rues et places, et le tri des galets avant leur pose par un artisan ; les différentes opérations « Cœur de Village » ; la plantation d’arbres et de haies ; la création du musée Marcel-Boudou ; les travaux de démolition et de préparation des chantiers pour les confier ensuite aux entreprises ; le fleurissement de la cité ; l’aménagement du camping municipal ; la construction totale du bloc sanitaire : la base de canoë-Kayac. Il est difficile de tout citer quand on évalue l’ampleur des travaux réalisés dans un but profond et de réelle économie des deniers publics.

Des sommes considérables furent ainsi économisées. En effet, sous le mandat de Jean Marcillac, le bénévolat fut exceptionnel, chacun œuvrant pour une cause qui lui semblait juste, essentielle et surtout utile. Mais en aucun cas on ne peut dire que c’était l’époque qui voulait ça. Non ! C’était la volonté de communiquer, de parler et d’agir pour le bien du pays. Pas davantage ! Et Jean savait communiquer. Lorsqu’il disait non, c’était non. Lorsqu’il disait oui, c’était oui ! Pas de faux-semblant, pas de dérobade, pas de mensonge !

C’est ainsi que chacun fit un effort supplémentaire lorsque le village prit le label des « Villages Fleuris », puis lorsqu’il passa en « Station verte de Vacances et enfin lorsqu’il rejoignit « Les plus beaux Villages de France » en 1986. Tout cela, mêlé aux différentes opérations « Cœur de Village », permit d’ancrer solidement la cité vers une ère touristique.

L’achat du pré Savatier, qui engendra la création de deux parkings et d’un lotissement, fut une œuvre majeure dans son mandat. Franchement, aujourd’hui, pourrions-nous nous passer de cet accès direct, créé pour accéder au centre de la cité ? La communauté peut être fière de l’œuvre accomplie par son maire, avec intelligence dans un souci réel d’économie et de rassemblement.

Adieu, Jean. La communauté de Sainte-Eulalie-d’Olt te remercie pour tant de travail accompli ! Nous présentons nos sincères condoléances à Janine son épouse, ses enfants, petits-enfants et toute sa famille. »

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