Prison ferme pour les deux trafiquants de drogue aveyronnais

Les résultats des écoutes téléphoniques de la gendarmerie sont sans équivoques : elles ont mené les militaires à deux individus qui étaient jugés mercredi à la barre du tribunal correctionnel de Rodez pour trafic de stupéfiants (cannabis et cocaïne). Interpellé à Séverac-d’Aveyron en juin dernier, l’un d’eux, un trentenaire originaire de Decazeville a ainsi avoué acheter régulièrement quelques grammes de cocaïne et en « céder à des amis pour dépanner ».

Seulement, d’après un rapide calcul effectué par le juge Denis Goumont « si vous achetiez 7 à 8 grammes par semaine, à raison de 70 à 80 € le gramme, et avec votre salaire de 1 200 €, comment faisiez-vous pour vivre ? ». Le magistrat soupçonnant un trafic à plus grande échelle.

Le deuxième prévenu - jugé mercredi également pour une tentative d’extorsion par violence dans un autre dossier où il a écopé d’un an de prison ferme - était quant à lui soupçonné de trafic de cannabis.

Le procureur de la République, Olivier Naboulet a estimé que « les écoutes téléphoniques suffisent à circonscrire l’étendue du trafic ». Et pour le prévenu decazevillois, le procureur de requérir neuf mois de prison, dont cinq mois avec sursis ainsi qu’une obligation de soins. Pour le second en revanche « au vu du casier judiciaire qui porte dix-huit mentions, et vu la période de prévention de cette affaire durant laquelle il avait déjà été condamné pour des faits similaires » le procureur de la République a réclamé dix mois de prison ferme et 3 000 € d’amende.

L’avocate de celui-ci, Me Camille Jammes, a ainsi évoqué les « difficultés dans sa vie personnelle » au moment des faits et « sa volonté aujourd’hui de changer de vie ».

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le Decazevillois à neuf mois de prison, dont cinq avec sursis et à 1 200 € d’amende. Quant au récidiviste, il a écopé de dix mois de prison ferme et de 2 000 € d’amende.