Villefranche-de-Panat : prison avec sursis pour une agression sexuelle sur un mineur

  • Le prévenu a écopé d'une peine de six mois avec sursis.
    Le prévenu a écopé d'une peine de six mois avec sursis. PIXROD
Publié le , mis à jour
Philippe Henry

Un quadragénaire a comparu hier à la barre du tribunal correctionnel de Rodez pour des faits d'agression sexuelle survenus en octobre 2014.

« C’est allé beaucoup trop loin, je le reconnais. Mais je n’ai pas forcé les choses. J’ai cédé à une pulsion, je le regrette aujourd’hui », explique à la barre du tribunal correctionnel de Rodez, un homme de 41 ans accusé d’agression sexuelle imposée à un mineur de 15 ans.

Les faits datent d’octobre 2014. Lors d’un week-end, à Villefranche-de-Panat, le prévenu a convié des amis pour fêter son anniversaire. La soirée est arrosée.

« Nous nous sommes couchés tard, raconte le quadragénaire. Je suis allé me coucher alcoolisé et fatigué. »

Un enfant de 14 ans

La juge Sylvia Descrozaille poursuit le récit : « Vous avez demandé à cet enfant - je dis enfant car il avait 14 ans au moment des faits - de venir dormir avec vous. Les parents dorment également dans la même pièce, sur un matelas. Puis, vous caressez, masturbez cet enfant. »

Le lendemain des faits, le prévenu s’en excuse auprès de la victime. Il raconte également toute l’histoire aux parents. Ni ces derniers, ni la victime ne se sont portés parties civiles lors de ce procès.

« J’étais dans un demi-sommeil, confie le prévenu. J’ai eu une pulsion qui n’était pas sexuelle mais plus affective. »

Celui-ci a particulièrement mal vécu la rupture avec son ancien compagnon. Il a ainsi quitté Montauban et s’est installé en Aveyron pour s’en éloigner.

Pas de risque de récidive

Pour la représentante du ministère public, « les examens psychiatriques démontrent que le prévenu n’a pas de penchant pédophile et qu’il n’y a pas de risque de récidive ».

« Il a également fait la démarche d’aller parler à la famille pour s’excuser, poursuit la magistrate. Seulement, la victime était dans un demi-sommeil, et elle avait bu. Elle a manifesté au moins par deux fois son refus et donc sa surprise ». Et la procureure de requérir 10 mois de prison, assortis du sursis.

L’avocat du prévenu, Me Elian Gaudy, entend « que les faits sont graves, mais faut-il condamner mon client à 10 mois de prison ? »

Après avoir délibéré, le tribunal a condamné le quadragénaire à six mois de prison, avec sursis.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?