Villefranche-de-Rouergue. L’Office intercommunal de Villefranche accouche dans la douleur

  • Après les « Grand Site Midi-Pyrénées », l’enjeu touristique passera par le nouveau Grand Site d’Occitanie.
    Après les « Grand Site Midi-Pyrénées », l’enjeu touristique passera par le nouveau Grand Site d’Occitanie.
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Centre Presse Aveyron

Feuilleton à rebondissements, le choix de la structure juridique devant gérer le nouvel office de tourisme intercommunal aura (encore) fait l’objet, jeudi soir, d’un très long débat.

Loin des préoccupations de vacanciers en quête d’authenticité, à des années-lumière de celles de prestataires ramant souvent à contre-courant pour tenter de surmonter les difficultés d’une activité aussi saisonnière qu’aléatoire, depuis plusieurs mois, le président de la nouvelle communauté de communes du Grand Villefranchois a consulté afin de trouver la solution juridique susceptible d’être, à ses yeux, la meilleure possible.

Or, depuis les origines des syndicats d’initiative, puis des offices de tourisme, l’associatif s’imposait comme la règle absolue pour gérer le tourisme. Les préconisations de la loi NOTRe, imposant depuis le 1er janvier 2017 le tourisme comme compétence obligatoire des intercommunalités new-look, ne dictent aucune religion en la matière. Bien qu’à lire entre les lignes, comme l’ont fait Serge Roques et ses conseils, on se dit que gouverner c’est choisir.

Car l’option de la création d’une société publique locale (SPL), plutôt que de rester au niveau associatif, fera que les élus garderont la totale mainmise sur l’action touristique (le conseil d’administration de la SPL validée lors du conseil communautaire par 25 voix pour, quatre contre et treize abstentions ne sera composé que de seuls élus communautaires*). Autant dire que c’est bien la philosophie même qui a fait débat. Pointant "l’exclusion des bénévoles" et craignant que le dispositif de SPL "ne soit pas la bonne solution", Didier Pouzoulet-Ligue ne cachait pas sa préférence pour la démarche associative. Celui qui présida aux destinées de la communauté de communes originelle du Villeneuvois parle par expérience. Il trancha d’ailleurs : "Ce n’est pas parce qu’on est élu qu’on a le monopole d’une bonne gestion".

Comme pour répondre à Serge Roques qui émettait des doutes en lançant en pâture "des dépenses engagées par certains offices, sans autorisation expresse de l’autorité municipale". Le maire de Naussac a "pris le pari que d’ici fin 2019, on sera obligé de voter une rallonge budgétaire".

Les réponses du président de la communauté de communes à ces premières interrogations n’ont pas fait l’unanimité, si on se réfère au nombre d’interventions des élus communautaires (voir verbatim ci-dessous).

Arguant qu’autour du territoire du Grand Villefranchois, aucune entité intercommunale n’avait opté pour le volet associatif, Serge Roques a martelé que "la forme associative était inadaptée et nous avons présenté le projet de SPL aux associations qui l’ont accepté…" à entendre les réactions piochées ici et là depuis quelques semaines, cette vérité a de quoi surprendre…

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