Sylvain Michel, l’apprentissage à vitesse grand V

  • Le Savoyard va tenter de faire respecter son rang au cours des deux jours de course.
    Le Savoyard va tenter de faire respecter son rang au cours des deux jours de course. A.L.
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Centre Presse Aveyron

En tête du classement du championnat de France, le Savoyard fait figure de grand favori ce week-end.

Le pilote de La Bathie, en Savoie, champion de France sur asphalte en 2016, démontre tout son talent sur terre cette saison. Il vient de prendre la tête du classement du championnat à l’issue du rallye de Lozère, la dernière manche en date, lors de laquelle il a fait preuve de qualités essentielles pour un champion : sang-froid, pragmatisme, culot.

"Ce championnat est très disputé, juge-t-il. Les rallyes sont tous différents, c’est donc très formateur sur le plan du pilotage. Étant donné que l’on (lui et son copilote, NDLR) découvre toutes les épreuves, il est essentiel d’avoir une prise de notes précise et d’être à 100 % dès les premiers hectomètres de la première spéciale. Le but est d’emmagasiner de l’expérience pour une éventuelle montée en championnat du monde. En WRC, on a 70 % de terre. Je ne tiens pas à avoir une étiquette “pilote d’asphalte”, même si cette semaine, j’ai fait des essais sur goudron, avec la Skoda, histoire de ne pas perdre la main…"

Montée en puissance

Deuxième sur les routes très difficiles de l’épreuve de Lozère, l’intéressé a fait du titre de champion un objectif majeur et on ne le verra pas au départ du rallye du Var, qu’il avait terminé à la deuxième position l’an dernier.

"Après la victoire au rallye de Castine, on a revu nos plans. On est montés en puissance au fil des manches et désormais, j’ai beaucoup progressé sur le pilotage en latéral, les freinages et les transferts de masse. Même si on rend un peu de puissance aux WRC, on a une auto parfaitement mise au point par l’équipe 2C. C’est primordial d’avoir une équipe qui vous met dans d’excellentes conditions !", glisse-t-il, avant d’ajouter : "Nos adversaires connaissent bien le terrain. Ici, il va falloir être à 100 %. Le tracé est roulant et rapide et nécessite beaucoup de concentration. Après le premier tour, on verra où on se situe et on ajustera notre plan de course".

Un titre sur asphalte, des performances de premier plan sur la terre : tout cela pourrait donner des idées pour 2019.

"Il n’est pas question de tirer des plans sur la comète, tranche le Savoyard. Ma philosophie est de voir rallye après rallye. 2019 n’est pas dans ma tête pour le moment."

Et avant ces deux jours de compétition, Sylvain Michel a livré une analyse lucide de la situation en ce qui concerne les forces en présence.

"Je pense que Lionel Baud est sur une bonne trajectoire, a-t-il estimé. Thibault Durbec va vouloir se rattraper et il faudra compter avec Jean-Marie Cuoq, qui est la référence de la discipline. Il a le coup de volant, l’expérience et l’envie de gagner…"

alain lauret

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