La dépression gagne du terrain en France

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    La dépression gagne du terrain en France
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Destination Santé

Sentiment de tristesse, perte d’intérêt ou encore dévalorisation de soi … Les épisodes dépressifs seraient responsables de 35 à 45% des arrêts de travail en France et seraient associés à la moitié des suicides rapportés dans le pays. La dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) révèle ainsi que la dépression progresse dans l’Hexagone.

En 2017, chez les 18-75 ans, une personne sur dix (9,8%) a été touchée par un épisode dépressif. C’est deux points de plus qu’en 2010 ! Une prévalence particulièrement marquée chez les 18-44 ans. En fait, entre 2010 et 2017, des augmentations importantes ont été constatées dans différentes classes de population : les chômeurs, les 35-44 ans, les personnes de faible niveau de revenu, les étudiants, les femmes et les personnes ayant connu une rupture conjugale étaient ainsi les plus concernés.

Femmes, chômeurs, jeunes adultes…

Dans le détail, les femmes étaient 2 fois plus touchées que les hommes par la dépression (13% contre 6,4%). « Une des hypothèses explicatives est la différenciation des rôles et positions sociales selon le sexe, impliquant des différences en termes d’exposition au stress », avancent les rédacteurs du BEH. « Autre hypothèse: le fait que les hommes seraient moins enclins à admettre une dépression. Ils exprimeraient leur mal-être par le biais de troubles davantage extériorisés tels que les addictions. »

Notons que pour la première fois, les auteurs ont relevé une association entre la dépression et le revenu. Les femmes aux revenus les plus élevés avaient un risque diminué de 30% par rapport aux autres catégories de revenus.

Et parmi les adultes actifs occupés, il semble que les femmes et les hommes travaillant dans les secteurs des arts et du spectacle, de l’hébergement et de la restauration soient les plus concernés.
Devant cette hausse des épisodes dépressifs, les rédacteurs appellent à la prévention. « Elle doit s’imposer comme une priorité de santé publique », martèlent-ils, appelant à « la mise en place de dispositifs visant à faciliter le repérage, l’orientation et la prise en charge. »

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