Rieupeyroux. Le Rieupeyrousain Jean-François Graffand, ce passionné montreur d’étoiles

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  • Jean-François Graffand lors du dernier Phot’Aubrac.
    Jean-François Graffand lors du dernier Phot’Aubrac. JB
  • L’arche de Gavarnie. Vue panoramique de  la Voie lactée.
    L’arche de Gavarnie. Vue panoramique de la Voie lactée. JFG
  • Le vieil arbre et la Voie lactée, dans  les environs de Rieupeyroux. Le vieil arbre et la Voie lactée, dans  les environs de Rieupeyroux.
    Le vieil arbre et la Voie lactée, dans les environs de Rieupeyroux. JFG
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Centre Presse

Les pieds sur terre mais la tête dans les étoiles, le photographe de Rieupeyroux, Jean-François Graffand, s’efforce de transmettre, à travers ses images, toute la beauté céleste.

Certaines de ses photos sont remarquables. Et elles ont été, bien évidemment, remarquées, lors de la dernière édition du festival Phot’Aubrac, dont Jean-François Graffand était l’un des invités, en septembre dernier. Ce Rieupeyrousain de 39 ans, passionné d’astronomie et de photographie, se définit lui-même comme un montreur d’étoiles. "C’est le sens de ma démarche. Il y a plein de choses à ressentir, à raconter, à apprendre, simplement en observant ce qu’il y a au-dessus de nos têtes. C’est ce que j’essaye de proposer avec mes photos. Prendre conscience du ciel. Tout ce qui fait ce monde, qui nous entoure, a été fabriqué dans les étoiles…"

De la Ferme des étoiles, dans le Gers, au planétarium de la Cité des Sciences, à Paris

Perséides au col d’Aubisque. (Astronomy picture of the day, le 18 août 2017).
Perséides au col d’Aubisque. (Astronomy picture of the day, le 18 août 2017). JFG

Originaire de Rieupeyroux, où il a passé toute son enfance et où il est revenu depuis deux ans, Jean-François Graffand est tombé dedans dès son plus jeune âge. Cette passion pour le ciel lui est venue lors d’une visite de l’observatoire du Pic du Midi, alors qu’il n’avait que 10 ans. Ce fut le véritable déclic. "Avec mon père, on s’est inscrit au club d’astronomie d’Onet-le-Château, où je suis resté pendant plusieurs années", raconte le photographe.

Après l’obtention d’un baccalauréat scientifique et un DUT d’informatique, à l’âge de 20 ans, Jean-François est devenu animateur scientifique, médiateur en astronomie, pour l’association qui gère la Ferme des étoiles, dans le Gers. Le jeune Aveyronnais a, ensuite, pas mal bougé, travaillant notamment dans un planétarium de la région lyonnaise.

De 2010 à 2016, il fut en charge de l’image et de la réalisation dans le plus grand planétarium de France, à la Cité des Sciences, à Paris. "C’était génial, sauf que je ne suis pas Parisien", lâche ce contemplatif dans l’âme, qui a finalement décidé de renouer avec la quiétude de la campagne aveyronnaise pour se consacrer pleinement à la photographie et à sa passion pour la grandeur et la beauté céleste.

18 kilos de matériel

La tête dans les étoiles mais les pieds sur terre, Jean-François Graffand s’attache désormais à développer son activité photographique. De vraies images, des panoramas horizontaux ou verticaux, pour lesquels il applique de simples traitements mais pas la moindre retouche. "L’appareil photo permet de voir, ce que l’on ne voit pas avec les yeux. Le plus dur est le repérage pour trouver le bon endroit…"

Pendant longtemps, la photographie ne fut pour lui qu’occasionnelle. C’est à la suite d’un premier voyage en Norvège, à la découverte du fantastique spectacle naturel des aurores boréales, en 2013, qu’il a véritablement flashé. Depuis l’année suivante, et un deuxième séjour en Scandinavie, son Canon 6D ne le quitte plus.

Lors de ses sorties photographiques, il emporte avec lui 18 kg de matériel et réalise ses images à haute sensibilité, avec un temps de pose plus ou moins long.

La phrase

“L’appareil photo permet de voir ce que l’on ne voit pas avec les yeux... Mes images se veulent objectives, montrant le paysage tel qu’il est, ou plutôt tel qu’il serait si nos yeux étaient assez sensibles pour capter ces infimes lumières."

"Cette relation au ciel particulière, je la ressens comme un écho, explique-t-il. Sonder le ciel, observer et prendre conscience de cette immensité d’où nous sommes issus. Et c’est ce lien, cet écho, que je tente de retranscrire par mes photographies. Mes images se veulent objectives, montrant le paysage tel qu’il est, ou plutôt tel qu’il serait si nos yeux étaient assez sensibles pour capter ces infimes lumières…"

Jean-François Graffand parcourt ainsi la campagne aveyronnaise et les montagnes pyrénéennes – l’un de ses terrains d’action privilégiés – afin de saisir la splendeur des ciels étoilés et "capter l’écho silencieux émanant de ces espaces infinis." Une passion et un travail photographique déjà récompensés par plusieurs distinctions. À deux reprises, l’une de ses images a été retenue parmi les dix meilleures photographies du Photo Nightscape Awards (le prix photographique du paysage nocturne) et deux autres clichés de Jean-François Graffand ont été sélectionnés, en août et novembre 2017, comme l’image du jour par l’Astronomy Picture of the Day de la Nasa. Depuis cette année, plusieurs de ses photos sont également exposées au musée du Pic du Midi.

Ce Pic du Midi où la perception du jeune Jean-François a véritablement changé. Cette chaîne des Pyrénées où, gosse, il a ressenti son premier appel du ciel.

Sur Facebook : Échos du ciel, JF Graffand Photographies.
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