Alexandre Geniez repart pour un Tour

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  • Alexandre Geniez, tout sourire cette semaine dans un bar ruthénois  lors de notre entretien, à quelques jours de la reprise :  « Il me tarde de retrouver la course, la compétition. »
    Alexandre Geniez, tout sourire cette semaine dans un bar ruthénois lors de notre entretien, à quelques jours de la reprise : « Il me tarde de retrouver la course, la compétition. » José A. Torres
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Aurélien Parayre

Le grimpeur ruthénois de 30 ans débute sa saison 2019 demain au GP La Marseillaise. Une année lors de laquelle il espère participer au Tour de France et remporter un maximum de courses d’autant qu’il y travaille spécifiquement.

Déjà affûté, le regard résolument tourné vers le bitume et une saison 2019 qu’il espère des plus belles, Alexandre Geniez s’est livré mercredi matin, le temps de savourer un thé vert au coin d’un zinc ruthénois, au sujet de son début de saison qui s’ouvre demain au GP La Marseillaise.

Dans la cité phocéenne, le grimpeur d’AG2R-La Mondiale a un titre à défendre, lui qui avait levé les bras en janvier 2018 devançant au sprint le Norvégien Odd Christian Eiking (Wanty-Groupe Gobert) et le Tarnais Lilian Calmejane (Direct Énergie). Une entrée en matière idéale qui avait lancé une année 2018 couronnée de succès, quatre au total soit le maximum depuis ses débuts chez les professionnels en 2010. Demain, ce ne sera donc pas vraiment une mise en jambes pour lui. "Ah non, éclaire-t-il. Cela reste pour moi un rendez-vous important. C’est toujours positif de bien commencer la saison. "

D’autant que pour celui qui fêtera ses 31 ans en avril prochain, ses caractéristiques de coureur et son expérience du métier l’ont poussé à faire évoluer ses ambitions. Quitte à lui conférer un statut un peu singulier chez les montagnards. "C’est vrai que je reste classé parmi les grimpeurs. On ne termine pas 11e du dernier Giro sans passer les cols, indique-t-il. Mais un grimpeur avec une bonne petite pointe de vitesse. " Un grimpeur-sprinteur serait-on tenté d’écrire, même si cela a de quoi faire bondir les puristes. En tout cas, un coureur au profil qui lui permet de faire des différences lors des arrivées groupées. "D’ailleurs, l’année dernière, si on regarde mes victoires, c’est à chaque fois ou presque la même situation : une arrivée en petit groupe. "

"Ce qu’on nous demande, c’est de gagner"

Du coup, comme depuis quelque temps déjà, le Ruthénois qui est sous contrat avec la formation de Vincent Lavenu jusqu’à fin 2020, travaille spécifiquement ses qualités de finisseur. L’intersaison qui vient donc de se terminer en est l’illustration parfaite. "Maintenant, j’entretiens mes qualités de grimpeur et j’essaie de m’améliorer au sprint, explique Geniez. D’autant qu’aujourd’hui, ce qu’on nous demande, c’est de gagner." Quel est donc le profil d’étape parfait pour lui ? " Une étape de montagne qui arrive en vallée, en petit groupe."

Ce qui est certain, c’est que cela ne pourra pas être le cas en 2019 lors du tour d’Italie (11 mai-2 juin). Une épreuve qu’il a pourtant disputée lors des cinq dernières années mais sur laquelle il fera l’impasse cette fois. Une information qu’il nous a confirmée mercredi, mais déjà livrée début décembre, au moment de reprendre l’entraînement. Et qui induit un objectif prioritaire : une participation aux prochains tours de France (7 au 28 juillet) et d’Espagne (24 août-15 septembre). Évidemment, le dernier mot revient à ses dirigeants. Mais le passage dans l’Aveyron le 15 juillet lors de la 10e étape et ses trois victoires d’étape acquis dans la Vuelta (2013, 2016, 2018) jouent pour lui, autant que sa capacité à être un lieutenant de Romain Bardet en montagne.

Bien débuter l’année est donc capital. " Les sensations sont plutôt bonnes" a indiqué le Ruthénois. Lui qui a passé plusieurs jours en Espagne "pour rouler au chaud ", que ce soit en stage d’équipe ou individuel alors qu’il est rentré depuis le 24 janvier en Aveyron où les conditions sont bien plus délicates. Suffisant pour lever les bras dès demain ? Réponse au pied du stade Vélodrome en fin d’après-midi. "J’ai gagné la dernière course d’entraînement en Espagne, note-t-il en souriant, avant de préciser, beau joueur envers ses coéquipiers : Néanmoins, ce n’est jamais très bon de gagner à l’entraînement… "

Son programme de début de saison

- 3 février GP La Marseillaise.
- 7 au 10 février : étoile de Bessèges.
- 17 février (incertain) : Trofeo Laigueglia (Italie).
- 22 au 24 février : Tour du Haut-Var.
- 9 mars : Strade Bianche (Italie).
- 30 mars : Classic Loire-Atlantique.
- 31 mars : Cholet-Pays-de-Loire.
- 8 au 13 avril : Tour du Pays basque.
- 22 au 26 avril : Tour des Alpes.
- 28 avril (incertain) : Liège-Bastogne-Liège (Belgique).

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