La Néo-Villefranchoise Luce Kolhmann, une rêveuse qui voyage à travers le temps

Petite, elle dévorait les livres. Elle était pourtant loin d’imaginer qu’une fois adulte, cette passion lui permettrait de coucher des mots sur une feuille blanche. Ou plutôt sur un logiciel d’ordinateur.

Originaire de Toulouse, Luce Kolhmann, et Frédéric son époux, a repris la pizzeria La Gabelle, à Villefranche-de-Rouergue, en janvier 2010. Est-ce justement cette bastide fondée au XIIIe siècle qui l’a poussée vers une histoire moyenâgeuse ? Elle n’en a pas eu besoin, tant elle «invente facilement, inspirée par des livres ou des films». Entre deux prises de commande, sa première idée a eu le temps de mûrir. «J’avais une histoire dans la tête. Au début, je souhaitais la dessiner car j’aime donner des coups de crayon. Mais, j’ai préféré utiliser le stylo-bille sans trop savoir où j’allais car je n’avais jamais écrit!»

Une trilogie pour débuter ! 

Pour une histoire d’organisation, un ordinateur a finalement remplacé des feuilles blanches trop volantes. Le tome 1 de « Tous les levers du soleil » a ainsi pris forme en 2013, mais il était encore loin de se retrouver entre les mains des lecteurs. «Channa, l’héroïne, est une rêveuse. Comme moi! J’aimais bien cette utilisation du soleil, c’est positif. Une fois terminé ce livre de 800 pages, je n’avais pas forcément envie de le partager. Finalement, je me suis laissée tenter. Cela n’a pas abouti mais j’ai trouvé un autre système: le publier directement sur le site Amazon en format Kindle. Cela a très bien fonctionné et je me suis plongée rapidement dans l’écriture des tomes 2 et 3 puisque je tenais à en faire une trilogie. J’avais tout dans la tête.» L’histoire d’un roman fantasy qui se passe au Moyen Âge avec donc Channa, la rêveuse, aux commandes.

Depuis la mise en ligne de ses ouvrages, en 2016, Luc Kolhmann est certes redescendue de son nuage, mais l’autodidacte n’en revient toujours pas. «Je n’y connaissais rien en termes d’écriture. Le plus compliqué, c’est le premier chapitre du tome 1. Une fois que c’est parti, les idées s’enchaînent. Écrire est d’ailleurs un réel plaisir.» 

Le virus de l’écriture 

Et, elle ne s’est donc pas arrêtée en si bon chemin. Même si la gestion de la pizzeria ne lui laisse que le dimanche et le lundi de vraiment libre. Cette fois-ci, le lecteur est envoyé en 2062 avec Louna pour deux tomes, dont le second a été publié en septembre dernier, toujours en format Kindle sur Amazon. Le titre ? «Imyosithas, répond-elle en souriant. Mais, ne cherchez pas ce mot, il sort de mon imagination bien entendu!». Il s’agit en fait du nom du virus qui a contaminé la Terre…

Pour cet ouvrage, Luce Kolhmann n’a pas fait que taper sur son clavier d’ordinateur. Elle a également dessiné la couverture, une couverture colorisée ensuite par un ami graphiste-dessinateur. «Je me suis autorisé quelques coups de crayon car c’était sympa de le réaliser, mais je vais me remettre au boulot…» L’idée est là et, désormais comme à son habitude, elle la laisse mûrir. Entre deux prises de commande. paulo dos santos La néo-Villefranchoise s’est lancée tardivement dans l’écriture et ne manque pas d’imagination. Exit les feuilles blanches volantes, Luce Kolhmann ne travaille que sur ordinateur. Et ne publie également que sur internet, en l’occurrence sur Amazon.