Du 8 au 11 mai, ça va jazzer à Decazeville avec Mines de jazz

Concerts, exposition de photos, projection de film, afters musicaux animeront, cette année encore le festival Mines de jazz, du 8 au 11 mai, à Decazeville. Le coup d’envoi du festival a été donné vendredi, sur la scène de la salle Yves-Roques, où des écoliers du Sailhenc et de Jean-Macé ont présenté leur spectacle "Ça jazze à Decaze". Du jazz, dans l’ancien pays noir, normal me direz-vous… L’équipe de Mines de Jazz a demandé aux élèves decazevillois des classes Ulis du Sailhenc et de Jean-Macé ainsi que du collège Paul-Ramadier d’écrire leur histoire du Jazz. En partenariat avec les Jeunesses Musicales de France, et le soutien de Decazeville Communauté et du Département de l’Aveyron. Le projet a débuté, en janvier, une heure par semaine et par classe. Durant les quatre jours ayant précédé le spectacle, les 36 écoliers et collégiens ont participé à une mini-résidence artistique, salle Roques, avec les musiciens et techniciens. "Les enfants ont imaginé une histoire. Ils s’ennuient un peu dans leur ville et finalement ils découvrent la richesse qui les entoure, raconte le guitariste Freddy Ricci, l’un des coordonnateurs du projet avec Éric Delclaux et Karine Grimal des JMF. C’est touchant. Ils ont réalisé un gros travail, avec du théâtre, de la danse, de la musique… Et ils se sont aperçus que le jazz s’ouvre à toutes les musiques."

Après cette première expérience, il se murmure qu’on pourrait bien revoir les jeunes apprentis musiciens lors du festival de street art de Decazeville "Mur Murs".

Sur les routes et dans les yeux du jazz

Le festival Mines de jazz débutera mercredi 8 mai, à 19 h 30, dans le hall du cinéma La Strada, où sera inaugurée l’exposition de photos de Gilles Tordjeman "Les Yeux dans le jazz". La soirée se poursuivra avec la projection du film triplement oscarisé "Green Book, Sur les routes du jazz ." Ce film réalisé par Peter Farrelly en 2018 a obtenu de nombreuses récompenses notamment trois Oscars dont celui du meilleur film. Il raconte l’histoire de Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts, au début des années soixante, en pleine ségrégation.

Jeudi 9 mai, à 21 h, salle Roques, les musiciens multi-instrumentistes du Quatuor Issachar retraceront avec humour la vie du vieux Black Jo. Ce spectacle sera également présenté en matinée et l’après-midi, aux scolaires de la ville. Vendredi 10 mai, à 21 h, sur cette même scène, le Manhu Roche Quartet rendra hommage à Michel Petrucciani. "Quand il parlait de ses compositions Michel Petrucciani appelait ses morceaux des chansons même s’il n’avait pas prévu de paroles, mais toute la richesse de ces mots était dans ses harmonies si difficiles à jouer, mais si belles à entendre." Samedi 11 mai, à 21 h, toujours salle Roques, le Eva Slongo quartet clôturera le festival par un hommage à Stéphane Grappelli. Ancienne élève de Didier Lockwood, cette violoniste, également chanteuse de jazz, Eva Slongo "met sa virtuosité au service de l’improvisation."

Après les concerts, les jeudi, vendredi et samedi soirs, à partir de 23 heures, les afters seront animés par le Joshua Perez trio, et son jazz manouche, dans les halls de l’Aspibd, sur la zone du Centre. Ce trio est constitué autour de Joshua Perez, qui marche, avec virtuosité sur les traces de son père Marc et de sa mère Brigitte, tous deux guitaristes, bien connus, de jazz.

Renseignements et réservations à l’office de tourisme de Decazeville au 05 65 43 18 36. www.minesdejazz.fr