Laval-Roquecézière : deux jeunes Aveyronnais se font dépouiller en voulant acheter du cannabis

Abonnés
  • L'affaire d'extorsion était jugée vendredi 10 mai au tribunal correctionnel de Rodez.
    L'affaire d'extorsion était jugée vendredi 10 mai au tribunal correctionnel de Rodez. Archives JAT
Publié le
Philippe Henry

Ce vendredi 10 mai, au tribunal correctionnel de Rodez, trois jeunes Héraultais étaient jugés pour avoir extorqué 2 000 € en liquide à deux mineurs aveyronnais. Ces derniers espéraient acheter du cannabis... Ils ont été braqués avec une arme factice. 

La transaction ne s'est pas vraiment déroulée comme ils s'y attendaient. Le 29 septembre 2018, à Laval-Roquecézière, village du Sud-Aveyron, deux jeunes Aveyronnais, mineurs au moment des faits, retrouvent trois Héraultais, guère plus âgés qu'eux (19, 20 et 22 ans) domiciliés à Lunel, censés leur vendre du cannabis. 

Une importante quantité devait être échangée : ils cherchent à acquérir pour 2 000 € de stupéfiants. Seulement, les Héraultais sont venus avec d'autres intentions. Pour s'acquitter d'une dette liée à un trafic de drogue, ils trouvent des "pigeons", en l'occurrence les victimes de ce dossier jugé vendredi 10 mai au tribunal correctionnel de Rodez.

Au moment d'effectuer la transaction, l'un des prévenus sort une arme. Un pistolet qui s'avère en réalité être factice. Il brandit l'arme et crie : "Ne bouge pas et tais-toi" et s'enfuit avec l'argent du trafic. 

Particulièrement choquées après ces faits, les victimes décident de porter plainte à la gendarmerie, évoquant dans un premier temps une escroquerie liée à la vente d'un véhicule. Mais très rapidement, l'enquête s'oriente vers un trafic de stupéfiants. 

"Vous n'imaginez pas la terreur que vous avez réussi à créer chez les victimes, rappelle Me Cordeiro, avocate de l'un d'eux. C'est un dossier qui choque dans notre région."

Pour la représentante du ministère public, ces faits "sont très graves. Dès le départ, ils ont décidé de prendre cette arme, leurs rôles ont été répartis avant de se rendre en Aveyron. Mais l'opération aurait pu tourner au carnage si les victimes avaient également été armées". Et la procureur de requérir 18 mois de prison, dont 12 avec sursis et 2 000 € d'amende pour les trois prévenus.

De leur côté, les avocats de ces derniers estiment que les peines prononcées doivent être "individualisées", "il faut respecter une graduation, prononcer une peine juste et utile", rajoute Me Balanger. 

Après avoir délibéré, les juges ont condamné « le cerveau » de l'affaire à 18 mois de prison dont 12 mois assortis du sursis et à une amende de 2 000 €.

Les deux autres sont condamnés à 12 mois de prison avec sursis et à une amende de 1 000 €.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?