Villefranche-de-Rouergue : les tableaux de la Chartreuse restaurés

  • La restauratrice, Sandrine Cailhol, explique les opérations menées sur les toiles.
    La restauratrice, Sandrine Cailhol, explique les opérations menées sur les toiles. GUY LABRO
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Centre Presse Aveyron

Une toile fait l’objet chaque année d’une opération de restauration. La dernière a concerné un ensemble de deux tableaux figurant saint François de Sales.

Un ensemble de deux tableaux figurant saint François de Sales a retrouvé jeudi son emplacement initial dans la sacristie de la chartreuse Saint-Sauveur. Pendant un an, ces deux toiles avaient émigré dans le Lot voisin pour être restaurées dans l’atelier de Sandrine Cailhol, à Cassagnes.

La commune a engagé, en 2014, une campagne d’étude diagnostic des œuvres de peintres accrochées dans l’édifice de l’avenue Vézian-Valette, toiles classées ou inscrites au titre des Monuments historiques. Un plan d’intervention et de restauration a été proposé en fonction des urgences sanitaires des toiles. Et depuis, chaque année, une œuvre est traitée.

Avec le retour de l’ensemble des deux tableaux montrant saint François de Sales, toutes les œuvres de la sacristie ont été restaurées. Quatre huiles sur toile qui étaient fortement endommagées. "La Pieta" et "Le Christ apparaissant à Marie Madeleine" avaient retrouvé une seconde jeunesse avant les toiles de "Saint François de Sales en mission, prêchant devant les habitants de Thonon" et "Saint François de Sales, plantation d’une croix de mission".

Deux tableaux aux dimensions respectables (147 cm x119 cm), datés du XVIIIe siècle et inscrits depuis le 12 janvier 2001 au titre des Monuments historiques.

" Saint François de Sales (1567-1622) est considéré comme l’un des pères de l’Église catholique. C’est le grand théologien de la contre-réforme. En 1610, il fonde à Annecy l’ordre religieux de la Visitation. Patron du diocèse d’Annecy, il est également patron de la chapelle des Pénitents-Noirs de Villefranche, dans laquelle on retrouve plusieurs images à son effigie (c’est aussi le patron des journalistes et des écrivains, NDLR) ", explique avec beaucoup d’érudition Luc Tournemire, responsable du service à la mairie.

Les deux toiles étaient affaiblies par de nombreuses moisissures et leur châssis ne permettait plus d’offrir une tension suffisante.

Lors de leur retour, jeudi, Sandrine Cailhol a détaillé les opérations de restauration menées dans son atelier : "Traitement fongicide, dépoussiérage général, nettoyage et dévernissage de la face, pose d’un papier de protection, nettoyage et aplanissement du revers, refixage général, nouveaux châssis, pose de bandes de tension, masticage des lacunes, réintégration colorée et vernissage de la peinture." Des travaux qui se sont étalés sur quasiment une année.

Maintenant que les quatre toiles accrochées dans la sacristie de la Chartreuse ont été restaurées, ce sont les œuvres du jubé qui vont faire l’objet de toutes les attentions.

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