Villefranche-de-Rouergue : la "Place de Mai", un roman de Marie-Claire Garrigues

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  • Dans le roman de Marie-Claire Garrigues, le lecteur reconnaîtra Villefranche.
    Dans le roman de Marie-Claire Garrigues, le lecteur reconnaîtra Villefranche. UY LABRO
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G.L.

Cette Villefranchoise vient d’écrire son premier livre. Un roman autour des enfants volés en Argentine du temps de la junte militaire, de la fondation de Pigüé par des Aveyronnais, et de Villefranche.

Même si elle vit à Montauban, Marie-Claire Garrigues se revendique villefranchoise. "Je le suis depuis quatre générations".

Son histoire personnelle avec la ville est même forte. D’abord des études à la Sup (le nom alors du lycée Raymond-Savignac), où elle a obtenu son bac littéraire, un travail à la mairie lorsqu’elle était étudiante, puis des postes au centre hospitalier La Chartreuse et dans les cabinets médicaux des cardiologues Marre et Perez et des ophtalmologues Lacombe et Roux. Enfin, un stage à l’antenne de l’avenue Caylet de l’hôpital Sainte-Marie.

Aujourd’hui Marie-Claire Garrigues est secrétaire médicale à l’hôpital de Montauban. Un parcours professionnel dans le milieu de la santé donc. Mais en parallèle, elle n’a jamais oublié son goût et ses aptitudes pour les lettres. Elle anime d’ailleurs, comme bénévole, un atelier d’écriture.

Après son bac, poussée par ses parents enseignants, la jeune fille s’inscrit à la fac pour suivre des études en lettres modernes, Mais très peu pour elle le métier de professeur. Elle rentre alors dans le secteur médical. À l’hôpital de Montauban, un pédopsychologue l’incite à reprendre des études de psychologie. Ce qu’elle fait. Elle prend d’abord des cours par correspondance, puis suit une année de formation à l’université et obtient un Master 1 de psychologie.

Victime d’un ennui de santé, un médecin homéopathe lui conseille, pour se soigner, de se trouver un autre centre d’intérêt que son travail. Marie-Claire Garrigues n’a pas oublié son attirance pour les lettres. "Je me suis dit alors : pourquoi pas écrire ?". Mais quoi écrire ? Le déclic est arrivé un soir, après avoir vu à la télévision un documentaire sur "Les cinq cents bébés volés de la dictature argentine". Un épisode tragique de l’histoire de ce pays d’Amérique latine. Du temps de la junte militaire (1976-1983), des nourrissons sont pris à leurs mères, puis donnés à des couples en mal de progéniture, de préférence des militaires ou des policiers proches du régime. Des grands-mères tentent ensuite de retrouver leurs petits-enfants disparus. Elles défilent chaque semaine sur la Place de Mai, dans la capitale à Buenos Aires. Ce sont les "Abuelas de Plaza de Mayo" (les grands-mères de la Place de Mai).

Pour Marie-Claire Garrigues, l’idée était trouvée. Et "Place de Mai" est devenu son premier livre. Un roman, avec une histoire et des personnages fictifs mais inspiré de faits réels. Et en bonne Aveyronnaise, Marie-Claire Garrigues l’a bâti autour de ses compatriotes qui, dans le sillage de Clément Cabanettes à la fin du XIXe siècle, ont quitté le Rouergue pour fonder la ville argentine de Pigüé.

Marie-Claire Garrigues raconte l’histoire de deux enfants, une fille et un garçon. Ne se ressemblant pas, ils s’interrogent beaucoup sur leurs origines. Ce sont des enfants volés. La fille s’expatrie en France, à Paris où elle vit dans une famille qui tient un café charbon, comme tant d’Aveyronnais. Elle rencontre un jeune homme originaire de Villefranche, qu’elle va suivre en Aveyron. Ce qui ne l’empêche de continuer à rechercher sa grand-mère. Parsemée de rebondissements, l’histoire se terminera par un "happy end".

Dans son livre, Marie-Claire Garrigues fait la part belle à sa ville. "Le lecteur reconnaîtra Villefranche" La collégiale figure même sur la couverture, œuvre d’une amie, artiste peintre à Saint-Antonin-Noble-Val.

On peut se procurer "Place de Mai" dans différentes librairies de la région, en particulier à la Folle Avoine à Villefranche. Marie-Claire Garrigues y sera présente ce prochain jeudi, à partir de 10 heures, pour une séance de dédicaces.

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