Marie Yanowitz-Durand, dans les petits papiers des quatre ministères sociaux

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  • C’est une tradition bien ancrée et… huilée : Marie Yanowitz-Durand fait le plein des produits venus de sa terre natale lorsdu marché des pays de l’Aveyron à Bercy. Avec, notamment, le gâteau à la broche qu’elle partage, la semaine suivante,  au bureau avec ses collègues. Cette année, la Ruthénoise a carrément mis la main à la pâte ! 	Rui Dos Santos
    C’est une tradition bien ancrée et… huilée : Marie Yanowitz-Durand fait le plein des produits venus de sa terre natale lorsdu marché des pays de l’Aveyron à Bercy. Avec, notamment, le gâteau à la broche qu’elle partage, la semaine suivante, au bureau avec ses collègues. Cette année, la Ruthénoise a carrément mis la main à la pâte ! Rui Dos Santos Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Installée à Paris depuis plus de deux décennies, mais ne manquant pas la moindre occasion de rentrer au pays, la Ruthénoise de 43 ansest directrice de la cellulecommunication (65 salariés) qui travaille en lien étroit avec les servicesdes ministres de la Santéet des Solidarités (et donc des Retraites), de l’égalité entre les femmeset les hommes, du Travail, des Personnes handicapées. Elle est connue pour être toujours très zen et avecun sourire communicatif.

Une œuvre de Gabriel Delmas, peintre, auteur de bande dessinée, photographe, artiste multimédia, dessinateur, originaire, lui aussi, de Rodez et installé désormais à Paris, dans le 12e arrondissement. Non pas une, mais deux tasses à thé aux couleurs du Vélo club ruthénois, posées bien en vue près du clavier de son ordinateur. Marie Yanowitz-Durand n’a visiblement pas coupé les ponts avec l’Aveyron et, notamment, son chef-lieu où elle est née le 9 janvier 1976. Ces "deux porte-bonheur, clins d’œil au pays" sont ainsi en bonne place dans son bureau parisien, situé au 7e étage dans le quartier de Montparnasse, avec vue imprenable sur la Tour Eiffel et les tours de La Défense.

Elle a quitté le Piton pour monter à la capitale où elle est aujourd’hui et depuis avril 2019 directrice de la Délégation à l’information et à la communication des quatre ministères sociaux. C’est le titre qui figure sur sa carte de visite. Une promotion à la vitesse grand "V" puisqu’elle avait été nommée directrice adjointe en septembre 2018 seulement. Cette cellule de 65 personnes est au service de quatre ministères : Travail, Santé et Solidarités (et donc les retraites et leur Grand débat, dont elle orchestre le calendrier avec le haut commissaire Jean-Paul Delevoye, exceptée la soirée inaugurale avec Emmanuel Macron à Rodez), Personnes handicapées, égalité entre les femmes et les hommes. Avec quatre femmes à leur tête. Respectivement Muriel Pénicaud, Agnès Buzyn, Sophie Cluzel et Marlène Schiappa. Sur sa feuille de route : la gestion et le pilotage des sites internet et des réseaux sociaux, l’organisation d’événements, la maîtrise des campagnes de communication. La prochaine est fixée début décembre, avec le compte personnel de formation pour le ministère du Travail.

Ses classes, elle les a toutefois faites au cœur de la nature aveyronnaise. Quand elle a vu le jour, son père, Joseph Yanowitz, était conseiller agricole, et sa mère, Marie-Françoise, "une pure enfant du pays", professeur d’espagnol au lycée. Les deux à Decazeville. Du coup, elle a grandi dans le hameau de Plantevigne (prochainement vendu), entre Firmi et Conques, et elle a suivi l’école primaire de La Bessenoîts. Avant de rallier Rodez où ses parents ont été mutés et où elle a fréquenté le collège Fabre puis le lycée Foch. Le baccalauréat en poche, Marie Yanowitz – elle est devenue Durand bien plus tard, quand elle a épousé Patrick Durand, avocat parisien spécialisé dans le droit de l’urbanisme – a choisi Toulouse et l’économie avec une prépa HEC au lycée Ozenne. Après un stage à la Datar (Direction interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale), la jeune provinciale est remontée à la capitale, admise sur "un bon DESS" à Panthéon-Sorbonne. "Je voulais goûter, pendant un an, à cette vie parisienne que je ne connaissais pas", se souvient-elle volontiers. Cette aventure, qui dure toujours, a commencé dans un petit studio de 12 m2 avec, au pied de l’immeuble, une boutique dont les spécialités étaient le museau farci et les tripous. Comme à la maison ! Un signe du destin pour (lui) dire qu’elle était là chez elle… Bienvenue à Paris !

« Un amour fort pour l’Aubrac »

Que lui reste-t-il de Rodez et de l’Aveyron ? « Des attaches familiales et amicales, s’empresse-t-elle de répondre. C’est mon port d’attache ». Elle poursuit, insatiable sur le sujet : « J’ai un amour immodéré pour l’Aubrac, l’endroit le plus calme au monde. Et puis, j’ai un faible aussi pour les farçous. Je profite d’ailleurs du marché des pays de l’Aveyron à Bercy, pour “faire le plein”. Sans oublier un côté terre à terre, un sens pratique ». Ses deux enfants, Siméon (14 ans) et Pénélope (10 ans), nés dans le 12e arrondissement de Paris et qui ont toujours vécu dans le 11e voisin, lui rappellent qu’elle a également gardé l’accent. « Ils se moquent un peu et lancent souvent “Tu ne le dis pas comme nous !” », glisse-t-elle, nullement vexée, dans un grand éclat de rire. Elle conclut sur ce grand écart géographique entre sa terre natale et la capitale : « Pour moi, la vie est belle, ici à Paris. Je suis certes toujours amoureuse de l’Aveyron, mais je n’envisage pas de vivre ailleurs qu’ici, à Paris ».
 

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