Un détenu de la maison d'arrêt de Druelle menace d'égorger des surveillants

  • Trois surveillants de la maison d'arrêt ont subi les menaces d'un détenu.
    Trois surveillants de la maison d'arrêt ont subi les menaces d'un détenu. Archives CP -
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Ph.H.

Présenté ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Rodez, un détenu a écopé de dix-huit mois de prison ferme pour avoir menacé de mort des surveillants pénitentiaires.

Les propos tenus par le prévenu âgé de 25 ans ont été " d'une violence rare ", selon les magistrats. Le 25 novembre dernier, pour des raisons peu claires, il insulte des surveillants de la maison d'arrêt de Druelle : " Je vais te trancher la gorge " ; " Je vais commettre un attentat, je vais tuer 500 personnes ", etc. Trois se sont portés partie civile dans ce dossier. Il a également griffonné un dessin " faisant l'apologie du terrorisme où Daech est cité ", précise la présidente de l'audience.

Lors d'une première comparution immédiate, l'audience avait été repoussée car le prévenu s'était montré particulièrement agité : il avait uriné dans les geôles du tribunal, insulté les magistrats.

Son caractère impulsif et son agressivité sont bien connus dans d'autres établissements pénitentiaires de la région. Il a déjà été condamné à treize reprises. 

" Je n'ai jamais eu l'intention de devenir un terroriste. C'était seulement pour faire peur. J'avoue que ce n'est pas très malin ", reconnaît-il.

" En 25 ans de service, c'est la première fois que mon client (un surveillant pénitentiaire, NDLR) reçoit des menaces aussi violentes, plaide Me Bruce Flavier. Tous les jours, les surveillants pénitentiaires reçoivent des menaces. Mais celles-ci ont un caractère particulier avec cette apologie du terrorisme. " 

Le procureur de la République rappelle que le délit d'apologie du terrorisme est puni de cinq ans de prison. Et le magistrat de réclamer trois ans de prison, une interdiction de dix ans du territoire aveyronnais. 1 500 € de dommages et intérêts ont été demandés par les avocats. 

L'avocate du détenu, Me Camille Jammes, appelle les juges " à prendre en compte son parcours de vie chaotique. Il n'a jamais été aimé, n'a jamais reçu la moindre éducation. Il a présenté ses excuses aux victimes à travers une lettre ".

Après avoir délibéré, le tribunal l'a condamné à 18 mois de prison ferme et à 800 € de dommages et intérêts pour chacune des victimes.

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