Les centres sont frappés par le manque de moyens

  • De nombreux animaux sont ramenés d’autres départements.
    De nombreux animaux sont ramenés d’autres départements.
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Centre Presse Aveyron

En France, il y a environ une soixantaine de centres de sauvegarde. Il s’agit de structures classées agissant en faveur de l’environnement, et s’occupant essentiellement d’espèces protégées. Mais, en dépit de leurs activités qui participent à l’intérêt général, les centres manquent de moyens financiers. Celui de Millau, notamment, menace de fermer faute de fonds suffisants.

Une absence d’aides

"Nous sommes très contrôlés, mais il n’y a aucune aide de l’État, que ce soit de la Région, du Département, ou des communes. Ils nous disent qu’ils n’ont pas de ligne budgétaire allouée à la faune sauvage, lorsqu’on leur demande des aides. Quand on reçoit des animaux du Gard, du Lot ou de la Lozère, les autres départements nous donnent la même réponse", explique Jean-Claude Austry, créateur et responsable du centre de Millau. Actuellement, le centre fonctionne majoritairement grâce aux bénévolats des employés. Une situation qui n’est pas éternelle selon Jean-Claude Austry. "La réglementation nous oblige à avoir une personne en permanence qui est capacitaire. On ne peut pas se permettre d’avoir un salarié permanent étant donné notre situation. Au bout de trois ans de sollicitation, les collectivités du Sud Aveyron ont commencé à se mettre autour de la table en juillet 2019 pour parler de notre situation".

Si Hélène peut être employée à temps partiel, c’est uniquement grâce aux dons récoltés. "Nous avons aussi obtenu une aide de 2 400 € du conseil régional pour des travaux, qui nous a permis de prolonger son contrat. Mais ce n’est pas éternel".

La seule structure officielle qui aide régulièrement le centre est le Parc national des Cévennes. Tous les ans, ce dernier attribue une aide en fonction des accueils réalisés concernant les espèces protégées dans la zone du Parc, et en périphérie. Il s’agit d’une des rares rentrées d’argent garantie. Pour créer un centre de sauvegarde, il faut respecter un arrêté ministériel qui fixe les conditions dans lesquelles on peut pratiquer le soin sur la faune sauvage.

Il faut disposer de structures d’accueil conformes aux normes, et posséder un capacitaire qui a une bonne connaissance des animaux. Un ensemble de règles qui complexifient davantage le quotidien du centre de sauvegarde.

"Je pense qu’on est un des rares organismes à être soumis à autant de règles, tout en ne recevant aucun support financier", estime Jean-Claude Austry. Une situation d’autant plus incompréhensible, si on prend en compte l’augmentation du nombre d’accueil d’animaux au centre, qui est passé de 490 en 2018 à 550 en 2019.

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