La gauche reviendra-t-elle à Villefranche-de-Rouergue pour succéder à Serge Roques ?

  • Au soir du 15 mars, un nouveau visage s’affichera sur la façade de la mairie : celui de Jean-Sébastien Orcibal...
    Au soir du 15 mars, un nouveau visage s’affichera sur la façade de la mairie : celui de Jean-Sébastien Orcibal... Repro CP -
  • ...Ou celui de Laurent Tranier.
    ...Ou celui de Laurent Tranier. Repro CP -
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Paulo Dos Santos

Le premier magistrat depuis 2001 a décidé de passer la main. Pour la suite, deux candidats "s’affronteront" sur un seul tour : Jean-Sébastien Orcibal et Laurent Tranier.

Au lendemain de son élection, le 19 mars 2001, Serge Roques avait eu cette phrase non dénuée de sens : "C’est un moment exceptionnel et historique que nous vivons. " Et c’était peu de le dire ! Villefranche-de-Rouergue venait, en effet, de basculer à droite après des décennies d’élus de gauche dans son fauteuil de maire (Robert Fabre, de 1953 à 1983, puis Jean Rigal jusqu’en 1997, et, enfin, Claude Penel battu aux élections municipales de 2001 avec 44,25 % des voix).

Sept ans plus tard, le même Serge Roques lâchait, de nouveau depuis le premier étage de l’Hôtel de ville : "Je reviens de loin. " Battu aux cantonales et aux législatives, il n’avait donc pas les faveurs des pronostics… Jusqu’au 1er tour où, avec 51,53 % des suffrages, il ne laissait finalement aucune chance au socialiste Jean-Michel Bouyssié (16,11 %) et au "jeune" radical de gauche Éric Cantournet (27,37 %). Ce dernier, conforté dans son rôle d’élu d’opposition, est revenu devant les électeurs, six ans plus tard, dans un "duel" face à Serge Roques. Et, à l’arrivée, avec 201 voix d’écart (51,81 % contre 48,19 %), le maire a coiffé sa troisième casquette de premier magistrat…

Trois mandats et puis s’en va…

En septembre dernier, il a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat, "une décision mûrement réfléchie et prise depuis un moment".

Une page se tourne donc à Villefranche-de-Rouergue, et un nouveau visage va ainsi s’afficher sur la façade de l’Hôtel de ville au soir du 15 mars. Pour ce qui est du visage, il ne sera pas si nouveau que ça ; en revanche, la mairie "se jouera" bel et bien sur un seul tour puisque seulement deux listes ont été finalisées avec les 33 noms obligatoires (et à parité).

Par ordre alphabétique : Jean-Sébastien Orcibal mène la liste "Osons pour Villefranche" tandis que Laurent Tranier tire celle de "Villefranche 2020". Tous les deux sont bien connus des électeurs villefranchois.

Le premier cité, 41 ans sous la toise, a pris, peu à peu depuis 2014, la suite d’Éric Cantournet au sein de l’opposition du conseil municipal. Il s’est donc légitimement emparé des rênes de cette liste, rappelant au passage son attachement au parti radical de gauche. Et il vient de recevoir l’appui du parti socialiste qui, n’ayant pas pu boucler son catalogue de 33 noms faute de candidat(e) s, "apporte son soutien à la liste conduite par J.-S. Orcibal qui, dans le respect de la diversité de sa composition, permettra à Villefranche de renouer avec sa tradition de gauche".

Une nouvelle qui ne réjouit sûrement pas Laurent Tranier, lui qui aurait vu d’un bon œil deux listes de gauche comme en 2008. Le Villefranchois de 42 ans s’est engouffré tout naturellement par la porte laissée ouverte… Et même s’il souhaitait une liste "sans étiquette politique" et ouverte, il suit le chemin tracé par Serge Roques, avec l’appui de quelques "poids lourds" comme Françoise Mandrou-Taoubi, Colette Lefèvre, Yves Abibou…

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