Réquista. Guy Savy, sa vie au musée de Lincou

Il est intarissable sur les sujets. Il les connaît tous jusqu’au bout de la pierre, du bois ou de n’importe quel métal dispersés à travers les étages. Jeune septuagénaire, Guy Savy est un passionné qui a voué, et qui voue encore, sa vie à ses nombreuses collections et à son musée de Lincou posé sur la rive droite du Tarn, à mi-chemin entre Millau et Albi, commune de Réquista.

Originaire de Rullac-Saint-Cirq où il réside toujours, il est pourtant plus facile de le trouver à Lincou, dans cette bâtisse de 1833 qui fait face à l’église, construite sur les fondations d’un château, résidence par le passé de l’évêque de Rodez.

Objets uniques "au monde"

L’hiver, il s’occupe à restaurer quelques murs en pierre ou à réparer un toit percé, quand il n’est pas à chiner un peu partout, histoire de trouver des pièces rares. Aux beaux jours, il est installé au quotidien devant la porte de son musée, attendant des visiteurs qui en auront forcément pour leur argent. Car, les pièces à découvrir sont certes chargées d’histoires, mais, surtout, d’objets hétéroclites, pour certains très rares voire uniques "au monde" comme aime à le rappeler le conservateur. Féru d’alchimie, Guy Savy est devenu collectionneur à 14 ans, glanant ici et là quelques pièces ésotériques. "Adolescent, j’ai découvert cette passion, mais également Lincou où je venais me baigner dans le Tarn. Plus tard, en parallèle avec mon métier d’agriculteur, je tenais à acheter quelque chose ici. Et, j’ai eu cette opportunité…"

Cela fait maintenant plus de trente ans que la bâtisse accueille les curieux. De galerie d’art, elle est ainsi devenue un musée à part entière avec différents thèmes abordés : l’alchimie, l’histoire du verre, la salle des masques et des civilisations, les histoires du jouet, des Templiers et des religions, et une dernière halte à la chapelle.

Le tout (ra)conté par un passionné intarissable.