Villefranche-de-Rouergue. Et que vive le "made in France" pour les masques

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  • Dans l’urgence, Linda Sahuc n’a pas son pareil pour mettre en place chaîne de fabrication et de distribution. Un atout pour une coopérative locale. Dans l’urgence, Linda Sahuc n’a pas son pareil pour mettre en place chaîne de fabrication et de distribution. Un atout pour une coopérative locale.
    Dans l’urgence, Linda Sahuc n’a pas son pareil pour mettre en place chaîne de fabrication et de distribution. Un atout pour une coopérative locale.
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Dominique Dessart

Linda Sahuc, qui a créé "Au fil’in" à La Rouquette, a constitué un réseau de couturières pour fabriquer cet équipement de protection tant recherché aujourd’hui.

Pour Linda Sahuc, le "monde d’après" a commencé hier… ou du moins, il y a deux ans lorsque confrontée aux couches-culottes, elle a décidé de passer aux changes lavables. Le zéro déchet est alors devenu son credo et pour cette fille de couturière, il n’en fallait pas plus pour mettre ses doigts de joaillière au service du baby stylisme : lingettes, pochettes-mouchoirs, protège-zizis et même protections périodiques. Au fil’in est né fin avril 2018 à La Rouquette, portant ses créations de marchés de Noël en galeries marchandes en passant par la vente en ligne.

Puis a surgi le coronavirus… "Quand le confinement a commencé dans l’Est, je suis immédiatement passée à la fabrication de masques pour équiper ma famille installée à Mulhouse. Mais j’ai vite été sensible aux besoins du milieu paramédical du Villefranchois." La suite s’est imposée d’elle-même via Facebook : un réseau s’est rapidement constitué entre couturières installées et bénévoles, chacune y allant de ses réserves en tissu, fil et élastique pour répondre bénévolement à la demande des Ehpad locales, des infirmières libérales et autres professionnels en ligne de mire.

"Tout le monde était sur le pont, y compris Les Tissus de Marie et le magasin Leclerc, prêts à nous fournir bénévolement de l’élastique si le fournisseur avait été en capacité de répondre à la demande. Ainsi que Carine Schiavone, infirmière, qui nous sert d’intermédiaire", s’amuse Linda.

Aujourd’hui, l’idée s’est imposée d’elle-même : "Seul on va vite, mais ensemble, on va plus loin ! " Depuis plusieurs mois, la petite styliste au cœur d’or se prenait à rêver de coopérative textile, où se mêleraient des mains expertes et celles en devenir de personnes défavorisées, où matériel et idées seraient mis en commun pour faire face à la demande croissante de consommateurs avertis…

Les rêves de Linda vont devenir réalité : déjà, l’ancienne pharmacie Fabre (Carnus aujourd’hui), submergée par les demandes de masques, s’est portée candidate pour un dépôt-vente installé en urgence. Un dépôt de fortune qui pourrait bien amorcer celle de la coopérative !

Linda Sahuc, qui a créé "Au fil’in" à La Rouquette, a constitué un réseau de couturières pour fabriquer cet équipement de protection tant recherché aujourd’hui.

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