Rodez. Economie : face à la crise, l’Aveyron "mieux armé"

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  • Gilles Arisdakessian : « Il faut commencer à penser à l’après. La reprise ne pourra être que progressive.
    Gilles Arisdakessian : « Il faut commencer à penser à l’après. La reprise ne pourra être que progressive. José A. Torres
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Xavier Buisson

Observateur privilégié de l’activité économique locale, le directeur départemental de la Banque de France Gilles Arisdakessian evoque une conjoncture difficille et des prévisions "peu optimistes" pour le mois d’avril. Entretien.

Comment les entreprises aveyronnaises vivent-elles, économiquement parlant, la période actuelle ?

L’Aveyron a un avantage de départ : les entreprises y sont en bonne santé.

Ce sont de bonnes boîtes, comme on dit, mieux armées pour affronter cette crise, ce qui n’est pas le cas partout ailleurs.

Notre dernière enquête de conjoncture fait état, au niveau national, d’une forte chute de l’activité dans la totalité des secteurs, à hauteur de 32 %.

Quels sont les secteurs les plus impactés ?

Les plus touchés sont les commerces de proximité, qui ont dû fermer pour la plupart, mais aussi le BTP, où les chantiers ont été arrêtés.

Il est très difficile de respecter la distanciation sociale dans ce milieu, mais cela devrait s’améliorer puisqu’un guide pratique des préconisations vient de sortir à destination des travailleurs du BTP.

En général les entreprises qui souffrent le plus sont celles qui étaient déjà en situation de fragilité avant la crise. Pour elles, l’arrêt forcé de l’activité a été un accélérateur.

À l’inverse, certains s’en sortent mieux que d’autres…

Oui, certains secteurs, notamment dans l’alimentaire, sont beaucoup moins voire très peu touchés puisque les débouchés existent toujours.

Quel est le rôle de la Banque de France dans ce contexte précis ?

Nous accompagnons les entreprises, les informons sur les mesures de chômage partiel, de report des impôts, de médiation crédit en cas de refus des banques. Nous les orientons vers le bon interlocuteur du fait de notre rôle de correspondant local TPE-PME. Du fait du chômage partiel et des baisses de revenus, nous aurons vraisemblablement davantage de dossiers de surendettement à traiter, même si pour le moment les demandes sont en baisse.

Quelles sont les prévisions en termes d’activité économique pour le mois d’avril ?

Elles ne sont pas optimistes, ce sera beaucoup plus difficile qu’au mois de mars, où le confinement a commencé le 17… Il faut commencer à penser à l’après. La reprise ne pourra être que progressive.

Du nouveau à la Banque de France

Le nouveau directeur départemental de la Banque de France, Gilles Arisdakessian, est en place depuis la mi-février. Précédemment directeur départemental de la Banque de France en Savoie, il remplace Guilhem Blanchin, nommé, lui, à la direction de la Banque d’État du Puy-de-Dôme.

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