Les bâtisseurs : Bournazel, une si belle Renaissance

Un chantier permamanent depuis 2007

« Quand on voit le changement, on se dit que le pire n’est jamais certain », plaisante Martine Harlin. Depuis 2007, date d’acquisition du château par le couple, le château de Bournazel est, en effet, un chantier permanent. Et quel chantier ! Le jour de notre visite, Gérald Harlin était fortement occupé par une visite de chantier, en présence des artisans, de l’architecte et des représentants de la Drac, notamment. « La première fois que je l’ai vu, j’étais désespérée. C’est un château magnifique mais il était dans un triste état, raconte la nouvelle maîtresse de ces lieux centenaires. Je n’aurais jamais pensé qu’on l’aurait acheté. On ne savait pas que ce serait une telle folie ! » L’essentiel ayant été réalisé, il reste deux à trois ans de travaux, pour restaurer la façade principale ainsi que les deux tours médiévales. Presque un jeu d’enfant…

Suivez le guide !

L’intérieur du château se découvre uniquement en visite guidée. Une visite d’une grande richesse, qui permet de parcourir les différentes pièces du château, d’admirer les escaliers, les merveilleux décors sculptés, plusieurs fresques murales, ainsi que de nombreux meubles, objets, tapisseries et tableaux d’époque. Il arrive, parfois, que Martine Harlin conduise, elle-même. Elle vous fera alors partager son enthousiasme, pour ce merveilleux patrimoine architectural. « J’assure des déambulations avec les visiteurs pour leur faire sentir les choses. » Un régal !

La reconstuction de l'aile est, et de l'escalier d'honneur

Ces dernières années de travaux ont été consacrées notamment à la reconstruction de l’aile est, qui avait été en partie détruite lors de la Révolution, et du pavillon qui abrite l’imposant et stylé escalier d’honneur. Le résultat est tout simplement merveilleux. L’occasion de rendre hommage à tous les bâtisseurs, ceux d’avant et ceux d’aujourd’hui, maçons, tailleurs de pierre, menuisiers et autres charpentiers. Durant ces travaux « presque pharaoniques », comme en rigole aujourd’hui Martine Harlin, environ 500 blocs originels ont été mis au jour et ont repris leur place. Le majestueux escalier d’honneur a lui été entièrement reconstitué, de même que le pavillon qui l’abrite. Un chantier titanesque, qui permet de mieux mesurer la qualité du travail des architectes et des bâtisseurs de l’époque.

Un jardin vraiment remarquable

« C’était un pré avec des vaches », s’amuse Martine Harlin. Au fil des siècles, les immenses jardins du château avaient complètement disparu. Après bien des efforts et des travaux, au cours desquels ont été notamment retrouvés les anciens canaux de drainage, jardin et verger constituent un magnifique ensemble de deux hectares avec un grand bassin, deux fontaines, un labyrinthe. Le jardin, classé Jardin remarquable, se compose de neuf carrés, ayant chacun une symbolique, en rapport avec l’éducation du Prince. Un endroit apaisant, où il fait bon flâner.

Un magnifique auditorium de 150 places

Martine et Gérald Harlin ne font pas les choses à moitié. Parce qu’ils veulent faire vivre le château, et parce qu’il faut que le château vive pour assurer son avenir, le couple a eu l’excellente idée d’intégrer dans une partie du château, un superbe auditorium de 150 places. Un bijou de modernité et un équipement de premier plan, au service de la nouvelle vie et animation culturelle du château, Martine et Gérald Harlin ayant de nombreux projets, pour faire vivre ce haut lieu patrimonial. L’an passé, le château a reçu 16 000 visiteurs. Martine Harlin en espère rapidement 30 000. Prochain rendez-vous, les mardi 28 et mercredi 29 juillet, avec le Cabaret décousu, un spectacle proposé et dirigé par Philippe Meyer.