Axel Auréjac, la photo en mode libre

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  • A la lecture de "Entre Cuadras", vous serez loin des clichés du Cuba "touristique".
    A la lecture de "Entre Cuadras", vous serez loin des clichés du Cuba "touristique". Reproduction Centre Presse
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JDM

Ce jeune ruthénois attiré par la mode et la photo, propose un livre dédié aux skaters de Cuba…

Dans un mois, le 4 septembre exactement, à Paris, au Point éphémère, Axel Auréjac dévoilera officiellement son livre "Entre Cuadras". Dans cet antre éclectique dédié à la dynamique artistique, niché dans le 10e arrondissement, ce jeune Ruthénois de 25 ans en profitera pour remercier ceux qui l’ont soutenu dans ce projet qui l’a amené à partir à La Havane, à la rencontre de ceux qui pratiquent le skate-board. Pourquoi eux ? "Parce que la pratique du skate board à Cuba n’est ni reconnue, ni soutenue…" Et c’était pour lui une manière de donner un sens à la découverte de cette île des Caraïbes.

S’il a déjà bourlingué à la faveur de ses brillantes études dans le domaine du marketing de la mode, là c’est avec un appareil photo comme seul bagage qu’il est parti durant quelques mois. Le temps nécessaire de faire connaissance avec les deux clans de skaters cubains, "Cuba Skate" et "Amigo skate cuba". De jauger la situation et d’embarquer avec lui quelques skaters dans rues reculées de La Havane pour les "shooter" en pleine glisse.

Cet univers du sport de rue, Axel y a "baigné" dans les ruelles de Rodez. "J’étais plutôt BMX" sourit-il, "mais le skate, oui, j’en faisais un petit peu". À la sortie du collège Saint-Jo ou du lycée François d’Estaing.

Si bien qu’à Cuba, il n’a guère eu de mal à se fondre dans le milieu… Et après les avoir photographiés en pleine lumière, c’est dans les rues sombres de la Havane qu’il a œuvré. Ainsi, lorsque vous plongerez dans son livre "Entre Cuadras", vous serez loin des clichés du Cuba "touristique". Façade à l’abandon, tatouages, skater dans des rues désertes… Les photos, toutes prises en argentiques, s’enchaînent avec goût. Et vous plongent dans un Cuba méconnu. Il faut dire que depuis tout jeune, ce Ruthénois se passionne pour la mode et l’esthétisme qui va avec. Au gré de ses études, la photo est arrivée un peu par hasard. Un beau hasard ceci dit, qui l’a amené, par exemple, à aller mettre dans son objectif la fashion week de New-York…

"Ode à l’Aveyron"

Mais Axel Auréjac aime aller au fond des choses, comme il le fit en Asie en 2017, où il partit à la rencontre des tisserands de groupes ethniques. "La mode j’adore, depuis toujours. Mais un peu moins tout ce qui en tire les ficelles… Puis, me retrouver enfermé dans un CDI chez Vuitton ou autre, je ne peux pas. J’ai besoin de me sentir libre".

Aujourd’hui, son projet est d’accompagner une ONG en Afrique, mettre en valeur son travail au travers d’un reportage photographique et lui reverser les bénéfices…

Durant le confinement, il a planché sur une "Ode à l’Aveyron". Une vingtaine de clichés à l’esthétique léché, dans un coffret en bois réalisé par un ébéniste local. "Je suis allé rechercher les images de mon enfance", glisse-t-il. Le projet est en cours. Toujours durant le confinement, il a préparé un reportage photo se concentrant sur les différentes fleurs qui se trouvaient au Monastère, où vit son père. Qui paraîtra dans "Rakes Progress", une publication qui mêle mode et botanique.

Puis cet été, en attendant de rejoindre Paris, il a filé un coup de main à son oncle, au Petit Moka, dans le centre historique de Rodez. Les clients peuvent d’ailleurs y découvrir en avant-première le livre d’Axel Auréjac, "Entre Cuadras" et quelques photos qui sont exposées aux cimaises du salon de thé. Vous y décèlerez sans nul doute cette sensation de liberté…

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