L’Aveyron de… Pascal Mousset : "L'Aubrac me fascine toujours"

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  • À la tête de quatre établissements à Paris, Pascal Mousset n’aime rien de moins que de "rentrer au pays."
    À la tête de quatre établissements à Paris, Pascal Mousset n’aime rien de moins que de "rentrer au pays." Repro CP - DR
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Aurélien Delbouis

Président du groupement national des indépendants d’Ile de France (GNI), Pascal Mousset est aussi un fervent ambassadeur de son département, l’Aveyron. Restaurateur, à la tête de quatre établissements à Paris, dont le fameux Chez Françoise, vénérable institution, créée en 1949 par Turenne Rousseau aux Invalides. Dans l’antichambre du pouvoir, située à mi-chemin entre l’Assemblée nationale et le Quai d’Orsay, se croise depuis des décennies le bottin mondain. Et s’il aime à recevoir dans ce haut-lieu parisien, le natif de Murols aime tout autant se ressourcer en Aveyron. "J’ai passé ma jeunesse sur le Carladez, j’en connais ses secrets" confie-t-il à Centre Presse. Des secrets qu’il nous dévoile aujourd’hui. Suivez le guide.
 

Son rituel

J’aime rentrer au pays, j’aime ses paysages extraordinaires comme ses belles pierres. Je suis un grand admirateur des toits de lauze. À chacune de mes visites, je m’arrête d’ailleurs devant chaque vieille bâtisse, chaque château, chaque chapelle.

C’est un rituel immuable. Et je dois dire que j’en connais pas mal aujourd’hui. J’y viens depuis que je suis tout petit, et j’ai 56 ans aujourd’hui. Je vous laisse imaginer !

Un incontournable

J’aime bien aller vers Saint-Chély-d’Apcher, à Espalion, manger la brioche chez Fanguin : la meilleure de tout le département, elle est là, chez Fanguin. J’aime bien aussi monter sur le plateau de l’Aubrac, je trouve l’endroit magnifique, ce côté "Écosse", complètement sauvage. Tout ça m’a toujours fasciné et me fascine encore : formidable !

Ses terres de prédilection

J’aime bien randonner dans le canyon de Bozouls, mais mon terrain de prédilection, c’est la Truyère, Mur-de-Barrez, Lacroix-Barrez, Murols et son parcours santé au beau milieu des châtaigneraies : magnifique ! Plus globalement, j’aime ce Nord-Aveyron sauvage, préservé, où rien n’a changé depuis un siècle. J’aime ses clairières, ses chapelles, ses lieux de recueillements magnifiques : on se vide la tête.

Un immanquable

Aller aux champignons ! Ça va d’ailleurs être le moment : dès qu’il y aura un peu d’eau, après deux trois orages, on va pouvoir avoir de la girolle. Je vous invite d’ailleurs à descendre sous Murols-Soubeyre. Là, il y a une petite route, vous vous garez à droite, vous descendez 400 mètres, et vous allez tomber sur des endroits à champignons extraordinaires. C’est une petite route départementale, peu fréquentée.

Une adresse gourmande

J’aime bien aller au Méjanassère, une petite auberge extraordinaire, merveilleuse, située aux confins du Lot et de la Truyère. Chaque fois que je rentre au pays, je fais un stop obligatoire dans ce lieu, un lieu magique.

J’ai aussi mon coin à Mur-de-Barrez, à l’auberge du Barrez où je me plais bien. Je connais la famille Gaudel depuis 30 ans. Eux ont pris leurs retraites, ils font le potager maintenant, et les enfants ont repris la suite. C’est une belle maison, avec une belle déco, assez contemporaine, j’aime beaucoup. On est en famille, à 100 mètres de la maison !

Pour aller plus loin

Je suis allé vers Marcillac choisir mes veaux de l’Aveyron il y a peu de temps. J’ai trouvé des merveilleux vins, bio, extra… Je connais moins bien ce petit coin de l’Aveyron mais la surprise est au bout du chemin. J’ai découvert ce magnifique territoire et ses habitants, des gens vrais, plein de bon sens : une vraie leçon de vie. J’aime les paysans. J’aime ces valeurs paysannes qui sont encore très présentes dans le nord où les gens ont gardé un sens aigu de l’amitié et de la fidélité.

Une qualité aveyronnaise

Le travail, cette grande force de travail est à mon sens la qualité première des Aveyronnais. C’est d’ailleurs pour ça que beaucoup ont réussi dans la restauration mais pas seulement. L’amour du travail, et du travail bien fait caractérise le Nord-Aveyron.

Une qualité que l’on aime détester

Les Aveyronnais ont parfois leur franc parler et ce côté un peu soupe au lait. Ils sont tellement entiers qu’il peut leur arriver de dire ce qu’ils pensent au risque de déplaire… mais pour moi, c’est plutôt une qualité. Ce côté vrai, authentique, c’est ce qui nous manque aujourd’hui dans la société des faux-semblants et d’internet !

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