La pause : Chez Colette, coin de paradis à Cassuéjouls

  • En ce dimanche au jardin de la montagne, il y a foule chez Colette. Le café-restaurant ouvert par ses parents en 1968.
    En ce dimanche au jardin de la montagne, il y a foule chez Colette. Le café-restaurant ouvert par ses parents en 1968. O.C.
  • Une fontaine pour avoir une santé de fer !.
    Une fontaine pour avoir une santé de fer !. O.C.
  • La cabane au fond du jardin. La cabane au fond du jardin.
    La cabane au fond du jardin. O.C.
  • La boîte à livres pour rester en ligne. La boîte à livres pour rester en ligne.
    La boîte à livres pour rester en ligne. O.C.
  • La croix en raquette. La croix en raquette.
    La croix en raquette. O.C.
Publié le
Olivier Courtil

L’établissement de Colette Pastissier est plus qu’une institution à Cassuéjouls. C’est l’âme du village nommé le jardin de la montagne.
 

En ce dimanche au jardin de la montagne, il y a foule chez Colette. Le café-restaurant ouvert par ses parents en 1968, aujourd’hui dans une charmante grange, fait plus que de la résistance. Il est l’âme de Cassuéjouls. Colette y fait même dépôt de pain, gaz, tabac, vente de cartes postales pour touristes… Dans l’assiette, son flan aux pleurotes est un pur délice. On est aux anges sur ce petit bout du monde où le temps est suspendu. Colette c’est Mme de Staël dans « Corinne ou l’Italie ». C’est l’amour du pays. Jeunes et anciens s’y côtoient et se taquinent avec bienveillance et fraternité. Pendant le confinement, tout le monde a d’ailleurs soutenu le commerce de Colette qui a continué tous les jours à faire des repas pour les ouvriers.

Le bonheur simple de la vie

À l’intérieur, un quatuor de fidèles tape la belote, en lieu et place où René, le papa de Colette, s’asseyait. L’inventeur du piège à mouches dispose évidemment de sa photo encadrée au-dessus de l’emblématique table. Une pause (digestive) s’impose en descendant vers la fontaine ferrugineuse. On y croise un couple de curieux et un vieux du village grimpant sur la place, près de Colette, pour jouer aux boules. C’est la vie (d’antan). Un coin de paradis dont le silence est juste rompu par un tracteur et en ce jour béni, par un groupe de motards de Bordeaux, venu chercher le bonheur simple de la vie que j’ai trouvé ici aussi.

La cabane au fond du jardin

Comme des images d’Épinal avec coq, vieille machine, et cabane en bois, la visite dans le village permet de remonter le temps. De magnifiques maisons de pierre témoignent de la richesse patrimoniale. Mais la vitalité est toujours là. Comme en témoigne la présence de l’exploitation de Christian Valette, propriétaire de la renommée Maison de l’Aubrac à Paris, à l’origine de « la fourche à la fourchette ». Et des jeunes qui n’ont pas froid aux yeux, à l’image de leur calendrier insolite publié voici quelques années.

Une fontaine pour avoir une santé de fer !

Sur la place du village, une fontaine coule des jours heureux en face de Colette. Mais Cassuéjouls est surtout connu pour sa fontaine ferrugineuse. Une petite promenade (700 m) conduit à cette source, à l’ombre des arbres et au son des cloches d’aubracs. Cette eau ferrugineuse attira l’attention d’un médecin aveyronnais en 1835 mais ce n’est qu’en 1847 que la source fut autorisée pour l’exploitation par arrêté ministériel attirant déjà 40 curistes par jour. L’analyse faisait état d’eau très riche en fer, pouvoir curatif pour notamment le scorbut, la dysenterie, l’anémie, les règles douloureuses et l’engorgement du foie. Hélas, la préfecture refusa de nommer un officier de santé en 1873 et la source tomba dans l’oubli. Une opportunité manquée par l’État d’assurer un avenir radieux à Cassuéjouls. C’est grâce au foyer rural du village que ce patrimoine a été remis en valeur pour retrouver une santé de fer.

La boîte à livres pour rester en ligne

Une réalisation qui en dit long sur l’état d’esprit du village de Cassuéjouls. L’ancienne cabine téléphonique a repris vie sous la forme d’une boîte à livres. De la bibliothèque verte à Voltaire, il y en a pour tous les goûts. Le principe étant de ramener ou d’échanger un ouvrage. Voilà encore un bel endroit de partage pour garder le contact au bout d’un autre fil de l’amitié.

La croix en raquette

Une croix en raquette, à l’origine dans l’ancien cimetière qui jouxtait l’église, a justement trouvé place à l’intérieur. Il s’agit d’une croix gothique en raquette en date de la fin XVe et début XVIe siècle. Le prieuré de Cassuéjouls fut réuni en 1318 au chapitre de la cathédrale de Rodez. Par ailleurs, cette terre de Cassuéjouls faisait partie, depuis au moins le début du XIIIe siècle, d’une baronnie fort importante appartenant à la maison d’Estaing dont on retrouve les armoiries dans l’église.

Info pratiques

Chez Colette, tous les vendredis soirs, sardinades au menu (travers de porc et saucisses pour les carnivores) mais le restaurant propose évidemment de la cuisine de terroir les autres jours.
Contact au 05 65 44 33 71.
Une randonnée dénommée fort à propos « Le jardin de la montagne » permet d’arpenter et découvrir ce havre de paix sur huit kilomètres.
Office de tourisme Laguiole-Aubrac au 05 65 44 35 94
 

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