Decazeville. Bassin decazevillois : l'’eau, l’ennemie sournoise des mineurs

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  • En perçant une galerie, l’eau pouvait surgir à tout moment.
    En perçant une galerie, l’eau pouvait surgir à tout moment.
  • Attention, de l’eau dans la mine. Attention, de l’eau dans la mine.
    Attention, de l’eau dans la mine.
Publié le
D.L.

Elle coule le long des parois, suinte entre les boisages, remonte éventuellement du sol et semble prête à surgir à tout moment, mettant en danger la vie des travailleurs.

Les mines de charbon du Bassin de Decazeville-Aubin ont fait couler beaucoup d’encre (articles, livres et autres études), reprenant les grandes thématiques de ce métier "des ténèbres". Mais il manque parfois un thème afin de compléter le tableau : l’eau et les mineurs. Dès le départ de l’aventure industrielle à grande échelle sur notre secteur, c’est-à-dire au premier tiers du XIXe siècle, lorsque de nombreux paysans des environs et autres immigrés de grand air deviennent des "laboureurs souterrains", se pose la question de l’eau. En effet, elle coule le long des parois, suinte entre les boisages, remonte éventuellement du sol et semble prête à surgir à tout moment, mettant en danger la vie des travailleurs de la "grande nuit" et noyant les voies de production.

L’eau se présente comme l’ennemie sournoise des "gueules noires", au même titre que les éboulements, le grisou et les divers accidents liés au métier.

Cette question aquatique n’est pas nouvelle. Au cours du XVIe siècle, quand les mines étaient exploitées de manière artisanale et que certains sites, trop humides, étaient abandonnés, un ingénieur allemand du nom de Georges Bauer dessina un nouveau concept pour extraire l’eau des galeries.

Il s’agissait d’un mécanisme mu par manège actionné en surface par des chevaux, bœufs ou ânes, tournant autour d’un axe et actionnant de sommaires pompes aspirantes et foulantes (y était intégré un système mécanique bielle-manivelle). Ce procédé basique se perfectionna progressivement, sans pour autant faire des miracles. Au XVIIIe siècle, on aménageait aussi des petites galeries à flanc de collines pour l’écoulement de l’élément liquide qui s’infiltrait au gré des chantiers.

Puis, apparurent "au fond" des collecteurs d’eau avec un système de pompage à balancier, actionné par l’éclosion de la machine à vapeur. À partir de là, tout alla beaucoup mieux et un processus complet de pompage porta un jalon décisif, insufflant un essor considérable à l’industrie minière.

Toutes les opérations qui consistent à évacuer l’eau des mines s’appellent l’exhaure.

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