Bientôt des cantines scolaires 100 % bios
L’équipe municipale espère y arriver avant 2026. À ce jour, le taux est de 30,72 %.
Faire comme à Mouans-Sartoux, petite ville des Alpes-Maritimes de moins de dix mille habitants. Voilà le vœu culinaire de Millau. Il ne s’agit pas de s’en inspirer pour que s’installe une dynastie en mairie où, près des doux parfums de Grasse, les habitants ont choisi comme successeur à André Aschieri, premier magistrat depuis 1974, son fils Pierre, mais de bio dans les assiettes des demi-pensionnaires âgés de 6 à 10 ans. C’est Cathy Jouve, conseillère municipale à l’Environnement et à l’Écologie, qui a notamment fait le déplacement, même si le dossier est suivi bien sûr par Aurélie Éson, chargée de l’Éducation et la Restauration collective. "Ils sont revenus avec des confirmations sur ce que l’on pensait, mais aussi des infirmations, ce qui est nécessaire pour avancer dans nos projets", confiait, ce samedi, Emmanuelle Gazel, maire de Millau.
1 € le repas pour les familles modestes
On axe sur lequel la municipalité actuelle avait déjà du nez : c’est la lutte contre le gaspillage. Une évidence sur l’économie du coût du repas est remontée pour le compenser en aliments tout ce qui a de bio, de circuit court et autres termes qualitatifs chers au cœur des parents pour leur enfant inscrit à la cantine. "Nous avons une doctrine, c’est que nous ne voulons pas que cela devienne un restaurant scolaire cher pour les familles. Aller vers pour le 100 % bio, nous y allons, mais proposer un tarif pour les catégories les plus modestes à 1 € le repas, nous le proposerons dans les mois à venir", promet Emmanuelle Gazel. Selon elle, "ça coûte plus cher de passer en bio".
Si, du côté de Mouans-Sartoux, les mesures prises ont permis d’économiser 0,20 € par repas, la maire évoque : "C’est déjà plus de travail pour le personnel et la transformation. Lorsqu’on ouvre une boîte de conserve de haricots verts, c’est forcément plus de travail que de les équeuter. Et puis on ne veut pas du bio dégueulasse qui vienne d’ailleurs, on désire du bon, du plus proche possible. Ce coût de repas qui augmente, il faut donc qu’on le compense par la lutte contre le gaspillage."
Ce qui avait été réalisé, au préalable, aussi, dans les Alpes-Maritimes avec, en cinq ans, un taux de diminution des déchets de 80 %. "Dès 2021, on va mettre en place une action pour sensibiliser les enfants à ce problème. Nous formerons le personnel de restauration pour l’expliquer, nous impliquerons les scolaires dans les pesées, au tri… Le but est aussi éducatif. Le bio, c’est formidable, mais il doit aussi servir à former les citoyens de demain à ce que ça implique et en faire, peut-être, les consommateurs du futur vers le local."
À Aurélie Éson désormais de voir quel personnel est particulièrement motivé pour adopter cette démarche et entrer dans des phases de test sur une ou deux écoles de la ville à la rentrée 2021 pour le démultiplier à toutes ensuite.
Le vœu ne sera alors plus pieux, mais bio.
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