"Tournée mondiale" de "Trolls", pour tenter de faire revenir les familles au cinéma

  • "Les Trolls 2 - Tournée mondiale", première grosse production d'animation depuis la rentrée, fait le pari de faire revenir les familles au cinémas. "Les Trolls 2 - Tournée mondiale", première grosse production d'animation depuis la rentrée, fait le pari de faire revenir les familles au cinémas.
    "Les Trolls 2 - Tournée mondiale", première grosse production d'animation depuis la rentrée, fait le pari de faire revenir les familles au cinémas. Courtesy of Universal Pictures International France
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Relaxnews

(AFP) - Du rose à paillettes pour rallumer les salles obscures: "Les Trolls 2 - Tournée mondiale", première grosse production d'animation depuis la rentrée, fait le pari de faire revenir les familles au cinémas, un public-clé à l'orée des vacances de la Toussaint.

Dans ce second volet, les jeunes spectateurs retrouvent l'univers ultra-pop des "Trolls", mâtinée d'un humour second degré qui ne devrait pas laisser les parents indifférents. Allergiques au fluo, s'abstenir.

L'intrigue, elle, est à 100% musicale. Elle conte la guerre que mène la Reine Barb, au nom de la tribu du hard rock, pour régner en maître sur l'ensemble des autres genres musicaux, du classique au funk en passant la country.

Les jeunes spectateurs suivent pendant 01H34 les tribulations de Poppy, héroïne rose bonbon, et Branche, son acolyte grincheux. Représentants de la planète Pop, ils vont tenter de renverser la vapeur. On se bat à coup de riffs de guitares électriques ou de "yodel", chant traditionnel du Tyrol.

Le film est l'occasion de "battles" musicales survitaminées, sur fond de tubes des 50 dernières années, des Scorpions aux Daft Punk, avec de nombreuses séquences chorégraphiées et chantées: parmi la dizaine d'artistes au générique, Anna Kendrick et Justin Timberlake, têtes d'affiche de la version originale, cèdent la place en français à Vitaa et Matt Pokora.

Le rythme étourdissant et l'animation numérique illustre le savoir-faire de la maison Dreamworks, à l'origine des cartons "Kung-Fu Panda" ou "Shrek".

"Il s'agit du premier film sur lequel on a beaucoup investi" à sortir depuis la réouverture des salles obscures, souligne auprès de l'AFP Xavier Albert, directeur général d'Universal Pictures France.

- Crash test -

Il n'a pas échappé au studio américain que dans le marasme actuel, quelques films familiaux, bien plus modestes que les Trolls, avaient tiré leur épingle du jeu: sorti en août, "Les blagues de Toto" frôle le million de spectateurs, tandis que Yakari, tiré d'une BD Suisse, a été vu par 300.000 personnes.

Pour ces vacances de la Toussaint, d'autres films d'animation, souvent indépendants, se sont d'ailleurs mis sur les rangs, comme "Lupin III The First", adaptation d'un manga à succès sortie mercredi dernier, "Calamity" (14 octobre), sur les jeunes années de Calamity Jane et couronné à Annecy, ou encore l'adaptation par Joan Sfar de sa BD "Petit Vampire" (21 octobre).

Mais la machine "Trolls 2" sera le véritable le "crash test" pour le redémarrage du cinéma familial: Universal, qui le diffusera sur 500 à 700 écrans, espère rassembler 1,5 million de spectateurs - le premier opus en avait attiré 2,7 millions.

"Dans le contexte actuel, ça peut paraître beaucoup", reconnaît Xavier Albert, mais "quand vous en avez marre que les enfants passent leur vie derrière la télé et la tablette, pendant les vacances de la Toussaint, il n'y a pas beaucoup d'autres alternatives de loisirs".

La sortie des "Trolls", qui ne seront pas disponibles en ligne avant quatre mois, est un gage donné aux exploitants français, alors que les studios n'en finissent pas de reporter ou de céder aux plateformes de streaming les films les plus attendus de leur catalogue. Dernière annonce en date: le prochain Pixar, "Soul", sera exclusivement disponible sur Disney+ le 25 décembre.

D'autant qu'Universal a fait le choix inverse aux Etats-Unis, en sortant les "Trolls 2" au printemps directement en vidéo à la demande.

La barre des 100 millions de dollars de recettes rapidement franchie, selon le Wall Street Journal, le studio américain s'est mis à réfléchir à voix haute à sortir désormais ses films à la fois en salle et en ligne. Suscitant la fureur des chaînes de cinéma américaines.

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