A Onet, l'Ehpad La Rossignole reprend peu à peu confiance

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  • Repro CP
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C.C.

L’établissement très impacté par une sordide affaire de maltraitance et un problème de gouvernance, retrouve lentement ses marques et travaille toujours à se reconstruire.
 

Tout faire pour retrouver la sérénité, voilà résumé l’objectif prioritaire de l’Ehpad La Rossignole, à Onet-le-Château, confronté dès le début de l’été à de graves actes de maltraitance qui ont révélé par ailleurs un réel problème de gouvernance.
Rappelons qu’une information judiciaire a été ouverte pour de nombreux chefs de prévention concernant en particulier des violences sur personnes vulnérables, délaissements, privations, agressions sexuelles, atteintes à l’intimité de la vie privée… (lire nos éditions des 21 et 27 septembre). Six victimes étaient identifiées fin septembre, toutes âgées de plus de 77 ans. Une quinzaine de plaintes ont été déposées par les familles.

Un avocat pour les auteurs présumés

Deux membres du personnel ont été placés en garde à vue, après avoir été licenciés en août par le conseil d’administration de l’Ehpad et la directrice qui a choisi de démissionner par la suite. Ces deux auteurs présumés ont été remis en liberté après leur audition au cours de laquelle ils ont nié les faits et en tout cas leur caractère dégradant à l’égard des résidents dont ils avaient la charge.
Deux autres membres du personnel avaient également été licenciés pour les mêmes raisons. Demain mercredi, ces quatre personnes doivent rencontrer l’avocat du barreau de l’Aveyron qu’elles ont choisi pour assurer leur défense.

L’appui psychologique de l’Adavem

Par ailleurs, sur réquisition du procureur de la république, France-Victimes 12 Adavem, association d’aide aux victimes et à la médiation, a mis en place une cellule de soutien psychologique et une aide juridique, tant pour les résidents et leurs familles que pour les salariés, eux aussi choqués. « Tout notre service d’aide est dédié à ce dispositif à La Rossignole et le travail se poursuit », commente sobrement Danielle Dutto, directrice de l’Adavem.

Recrutements progressifs

L’affaire a provoqué un séisme dans l’établissement aussitôt confronté à de nombreuses menaces de démissions parmi le personnel.
Il faut rappeler également que seules onze personnes ont été suspectées d’avoir, de près ou de loin, participé à ces agissements, sur un effectif total de 55 salariés, majoritairement salués par les familles pour leur bienveillance. Et ce malgré une usure morale liée à un problème récurrent de gouvernance dont le conseil d’administration, présidé par André Vié, nous assurait en septembre avoir pleinement pris conscience.
Désormais l’heure est donc à la « reconstruction ». A commencer par le remplacement de la vingtaine de postes laissés vacants, définitivement ou temporairement. « Les effectifs sont quasiment au complet, certains personnels qui avaient annoncé vouloir partir ont décidé de rester quelque temps encore, preuve que la confiance reprend peu à peu », assure Christiane Viguié, vice-présidente du conseil d’administration.
Toutefois, il manquerait toujours un directeur et un médecin coordonnateur.
Vers une solution de reprise ?
De son côté, Félicien Danglot, manager de transition, poursuit un travail de reconquête à tous les niveaux.
« Nous avons des réunions de travail dès demain (aujourd’hui mardi, NDLR) sur une co-construction de l’établissement avec les familles et les salariés », confie-t-il. Une construction partagée qui pourrait faire appel à un repreneur, structure gestionnaire spécialisée. mais aucune décision ferme n’a été prise à ce sujet au cours du conseil d’administration du 8 octobre. Un autre conseil doit se réunir fin novembre. Des décisions concrètes devraient être annoncées à ce moment.
 

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