Rodez. Entre cinéma et droit international, le scénario rêvé de julie Astoul

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  • Après le Liban et la Cisjordanie, Julie Astoul occupe désormais les bureaux de l’agence de l’ONUDC à Tunis.
    Après le Liban et la Cisjordanie, Julie Astoul occupe désormais les bureaux de l’agence de l’ONUDC à Tunis. repro cpa
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Aurélien Delbouis

Entre le cinéma pour lequel elle voue une véritable passion, le journalisme et la politique, son cœur balance. Aujourd’hui fonctionnaire internationale auprès de l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc), cette éternelle bourlingueuse continue d’écrire le feuilleton de sa vie.

Elle a longtemps hésité entre le cinéma et la diplomatie, les deux n’étant parfois pas très éloignés, mais c’est bien le droit international qui occupe aujourd’hui Julie Astoul, une Ruthénoise de 30 ans, au CV déjà bien fourni.

Passée par la case Sciences Po Paris, la jeune femme exerce aujourd’hui à Tunis, au sein de l’office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC). Son rôle, porter assistance aux États "pour tout ce qui est du renforcement du système pénal, de la lutte contre les trafics en général ou du terrorisme", résume la jeune femme qui boucle sa deuxième année de contrat dans les locaux tunisiens de l’agence.

Un rôle essentiel dans la coordination des politiques internationales. "Tous les États ont l’obligation de rapporter à l’ONU, les saisies de drogue annuelles, les cas de traite de migrants, le nombre de procès pour terrorisme. On récolte ces données, on les analyse, on produit des rapports annuels. Ces données nous aident ensuite à définir des standards qui orientent la politique internationale."

Rouage essentiel de la coopération mondiale, l’ONU se doit, en effet, de résoudre un grand nombre de problèmes auxquels est confrontée l’humanité au XXIe siècle, tels que la paix et la sécurité, le changement climatique, le développement durable, les droits de l’homme, le désarmement, le terrorisme, les crises humanitaires et sanitaires, l’égalité entre hommes et femmes, la gouvernance, la production alimentaire…

Une pluralité de missions qui a tout de suite plu à Julie. "Mon défaut a toujours été d’être extrêmement curieuse. Dès que je rencontre quelqu’un qui a un intérêt pour quelque chose, je m’y intéresse aussi…"

"Hésitation perpétuelle"

Cette soif de connaissance guide Julie depuis ses premiers pas dans l’école de la rue Saint-Guillaume. "J’ai commencé mes études en prélude des printemps arabes. Des étudiants de la région partageaient avec moi cet enthousiasme général. J’ai été très touchée par tout ça. Je me suis totalement intéressée à cette région, imprégnée de cette histoire, de cette culture. J’y suis encore aujourd’hui", rembobine la jeune femme.

Le Moyen-Orient, la Palestine en particulier deviennent, de son aveu, sa "nouvelle obsession". "J’ai pris une année de césure pour partir travailler au Liban au sein de l’UNRWA", l’office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.

De retour en France, elle prend des cours d’arabe à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Puis repart un an en Égypte finaliser son apprentissage.

Elle y restera finalement une année de plus. Son autre passion pour le cinéma lui permettant de côtoyer la réalisatrice et productrice Marianne Khoury, proche collaboratrice de l’iconique Youssef Chahine. Au Caire, elle œuvre au développement du cinéma indépendant face aux grosses productions égyptiennes.

Une courte incursion dans le monde du 7e art qui l’amène à présenter le concours de la Fémis à Paris. Elle échouera à quelques marches de la consécration. Sans rancune, la voilà partie à Jérusalem. Jeune experte associée (JEA) auprès de l’ONU, elle œuvre pour que la lutte contre les violences faites aux femmes s’impose au système pénal palestinien.

Aujourd’hui à Tunis, la trentenaire qui parle cinq langues sans sourciller, continue à se réinventer avant, qui sait, de revenir à ses premières amours. "J’ai écrit des courts-métrages sur chacun des pays dans lesquels j’ai vécu. Je les garde dans un tiroir mais pourquoi ne pas les sortir plus tard ? Si un jour, j’en avais assez de cette vie d’expat !", conclut celle qui commence à peine à écrire le feuilleton de sa vie.

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